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Du talent à se relever la nuit!

Baden-Baden
Festspielhaus
04/04/2008 -  et le 6* avril 2008

Vincenzo Bellini: La Sonnambula


Cecilia Bartoli (Amina), Celso Albelo (Elvino), Ildebrando D’Arcangelo (le Comte Rodolfo), Maria Bengtsson (Lisa), Daniela Sindram (Teresa), Peter Kálmán (Alessio), Raphael Pauß (un Notaire)

Balthasar-Neumann-Chor, Balthasar-Neumann-Ensemble, Thomas Hengelbrock (direction musicale)

Version de concert

Visiblement pas le moins du monde éprouvée par son marathon Malibran à Paris, Cecilia Bartoli est apparue en pleine forme sur la scène du Festspielhaus de Baden-Baden, dans une magnifique robe blanche étincelante, pour deux représentations concertantes de La Sonnambula. Disons-le d’emblée: la chanteuse a déclenché une véritable ovation – amplement méritée -, notamment pour sa magnifique interprétation de la scène finale de l’opéra, le moment que toute la salle attendait avec impatience. S’il est vrai que la grande majorité des spectateurs étaient acquis d’avance à la diva, sa prestation est néanmoins à marquer d’une pierre blanche. Le talent de Cecilia Bartoli a beau avoir déjà été disséqué en long et en large, on n’en demeure pas moins subjugué une nouvelle fois par ses longs pianissimi éthérés, par sa technique du legato, par sa maîtrise des vocalises proprement époustouflante et par son immense talent expressif, compensant une voix à la projection plutôt limitée (un sourd aurait pu suivre l’évolution de l’intrigue rien qu’en regardant les mimiques de son visage!). Certes, on pourrait facilement rétorquer que la chanteuse use et abuse des mezza voce, qui deviennent sa marque de fabrique, et qu’elle en fait des tonnes dans l’incarnation de son personnage; mais finalement qu’importe, on aurait tort de bouder son plaisir devant tant de talent.


Le plaisir est venu aussi du reste de la distribution, avec notamment le Comte superlatif d’Ildebrando D’Arcangelo, confondant de prestance et de maîtrise technique, qui plus est doté d’une belle voix grave, et avec aussi l’Elvino au timbre rayonnant de Celso Albelo, qui a superbement racheté sa piètre prestation dans La Juive à Zurich il y a quelques semaines. A la tête du Balthasar-Neumann-Ensemble (formation jouant sur des instruments d'époque), Thomas Hengelbrock a offert une lecture vive et contrastée, même s’il n’a pas totalement réussi à éviter de désintégrer les longues phrases qui font tout le charme des partitions de Bellini.



Claudio Poloni

 

 

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