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Tempestoso

Paris
Auditorium du Louvre
03/06/2008 -  
Ludwig van Beethoven : Rondo a capriccio «Die Wut über den verlorenen Groschen», opus 129 – Sonates pour piano n° 4, opus 7, et n° 17 «La Tempête», opus 31 n° 2
Alexander Kobrin (piano)


Vacances scolaires ou pas, le public des concerts méridiens de l’Auditorium du Louvre demeure toujours aussi fidèle, une affluence que la venue d’Alexander Kobrin justifiait plus encore que de coutume. En effet, avant d’obtenir un troisième prix au Concours Chopin (2000), le pianiste russe, qui fêtera ses vingt-huit ans ce 20 mars, avait déjà remporté le Concours de Glasgow (1998) puis le Concours Busoni (1999), couronnant ce brillant parcours par un premier prix au Concours Van Cliburn (2005). Intégralement dédié à Beethoven, son récital s’inscrivait dans le cadre du cycle «Ludwig van» qui se poursuit jusqu’au 3 avril prochain.


Dans le Rondo a capriccio «Fureur à propos d’un sou perdu» (1795), quelques scories ne suffisent pas à remettre en cause l’essentiel, à savoir un jeu d’une variété et d’une vitalité tout à fait réjouissantes: toute la rage évoquée par le titre y est, mais sans aucun cabotinage. Presque contemporaine, la Quatrième sonate (1797) ouvre cependant de tout autres perspectives: versatile et inventif, alternant violence et grâce sans affectation, Kobrin ne sacrifie ni l’expression, ni la construction, ni le sens dramatique au plaisir digital dans cette œuvre chère au cœur d’Arturo Benedetti-Michelangeli, même s’il regarde ici davantage vers ses compatriotes Sokolov ou Koroliov.


Dans la Dix-septième sonate «La Tempête» (1802), interprétée d’un seul tenant, le piano demeure riche en couleurs et en contrastes, toujours aussi athlétique, mais la «tempête» se révèle plus météorologique qu’évocatrice de la pièce de Shakespeare: les exagérations et le maniérisme ont trop souvent tendance à prendre le dessus dans les mouvements extrêmes, tandis que l’Adagio central souffre d’un excès de cérébralité. En bis, le Premier Impromptu (1837) de Chopin témoigne d’une technique remarquable, parvenant à conjuguer fluidité et articulation.


Le site d’Alexander Kobrin



Simon Corley

 

 

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