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Le meilleur pour la fin

Paris
Auditorium du Louvre
02/28/2008 -  et 2 mars 2008 (Grenoble)
Johannes Brahms : Sonate pour alto et piano n° 2, opus 120 n° 2
Daniel Ott : Refracted fragments (création)
Serge Prokofiev : Quatre extraits de «Roméo et Juliette», opus 64 (arrangement Vadim Borisovsky)

Rebecca Albers (alto), Yi-Fang Huang (piano)


Née en 1983, l’altiste Rebecca Albers forme un trio à cordes avec ses sœurs Laura, associate concertmaster à l’opéra de San Francisco, et Julie, violoncelliste, mais c’est en récital qu’elle se produisait avec une autre bénéficiaire du «Perlman music program», la pianiste taiwanaise Yi-Fang Huang (née en 1977).


Dans la Seconde sonate (1894) de Brahms, la déception l’emporte toutefois: imprécisions, intonation instable, manque de chaleur et d’ampleur, expression lisse et sage, piano en retrait, on est loin des satisfactions que ces ultima verba peuvent apporter à l’auditeur.


En création, Refracted fragments du compositeur américain Daniel Ott (né en 1975), à ne pas confondre avec son homonyme suisse né en 1961 ou avec son compatriote David Ott (né en 1947), ne dément pas les promesses de son titre, encore que le propos paraisse raisonnablement fragmentaire et le langage guère révolutionnaire: une construction en miroir d’une durée de neuf minutes, de tonalité sombre ou inquiète, s’ouvrant et se fermant sur un geste abrupt qui encadre un rythme obsédant (brève/longue) se transformant en tarentelle ornée de gammes virtuoses.


Vadim Borisovsky (1900-1972), altiste du Quatuor Beethoven, auquel Chostakovitch dédia son Treizième quatuor, a adapté bon nombre de pièces à une époque où le répertoire dédié à son instrument n’était pas aussi développé qu’il ne l’est actuellement. Parmi les œuvres qu’il a ainsi arrangées figurent des extraits de Roméo et Juliette (1935) de Prokofiev, dont les musiciennes présentent quatre numéros. Borisovsky se fonde sur la partition du ballet intégral, et non sur les trois Suites ou les pièces pour piano que Prokofiev en a lui-même tirées: la partie de piano sonne d’ailleurs parfois de manière étrange, mais toutes les ressources techniques et expressives de l’alto sont mises à contribution.


Le meilleur est réservé pour la fin, avec en bis le Zapateado (1880) de Sarasate: quel régal que d’entendre l’alto s’encanailler dans ces pages brillantes originellement destinées au violon!


Le site du Trio Albers
Le site de Daniel Ott



Simon Corley

 

 

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