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Saveurs de Bohême

Paris
Musée d'Orsay
02/15/2008 -  
Antonin Dvořák : Quintette à cordes op. 77 en sol majeur – Sérénade op. 44 en ré mineur pour 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 3 cors, 1, violoncelle et 1 contrebasse
Alexandre Gattet, Gildas Prado (hautbois), Olivier Derbesse, Ph. Olivier Devaux (clarinettes), Giorgio Mandolesi, Lionel Bord (bassons), Benoît de Barsony, Jérôme Rouillard, Bernard Schirrer (cors), Fabien Boudot, Maud Ayats (violon), Chihoko Kawada (alto), Eric Picard (violoncelle), Antoine Sobczak (contrebasse)


Pour qui avait subi les lourdeurs de Christoph Eschenbach dans la Huitième Symphonie (lire ici), ce concert Dvořák des solistes de l’Orchestre de Paris avait quelque chose de rafraîchissant et il faut féliciter Antoine Sobczak d’en avoir eu l’idée. Le Quintette à cordes op. 77 s’inscrit d’abord dans une filiation schubertienne, à travers une interprétation lumineuse et sans apprêt inutile, où l’on remarquait tout particulièrement le superbe violon de Fabien Boudot. On a souvent tendance à surcharger ce Quintette, piège dans lequel les cinq musiciens ne sont pas tombés, préservant toujours la clarté des lignes et l’homogénéité d’une sonorité qui restait cependant un peu mate. On regrettera seulement qu’ils soient restés un rien trop sages dans le Scherzo et le Finale, où ils ont manqué de verdeur rythmique, plus à l’aise dans les pages lyriques comme le Poco Andante, moins soucieux de restituer les saveurs populaires de l’inspiration que l’équilibre de la forme.

La Sérénade op. 44, beaucoup moins connue que celle pour cordes, a en revanche remporté tous les suffrages, au point que les dernières mesures en ont été bissées. Les vents de l’orchestre, il est vrai, ont une sonorité magnifique, des hautbois aux cors – toujours justes –, et forment un véritable ensemble, qui a bien capté l’esprit de la partition, qu’il faut jouer sans esprit de sérieux. L’interprétation témoignait d’une richesse de couleurs, d’une franchise d’accents particulièrement bienvenues. Après une Marche initiale et un Menuet pleins d’humour, on respirait le grand air dans l’Andante con moto, avant un Allegro molto pétillant, dansant sur son rythme de polka, jubilatoire à la fin.

Un beau jalon dans le cycle Dvořák de l’Orchestre de Paris.



Didier van Moere

 

 

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