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Affrontement royal Milano
Teatro alla Scala
01/15/2008 - et les 18, 20, 22, 26, 30 janvier, 3* et 7 février 2008
Gaetano Donizetti: Maria Stuarda
Anna Caterina Antonacci*/Maria Pia Piscitelli (Elisabetta), Mariella Devia*/Irina Lungu (Maria Stuarda), Paola Gardina (Anna), Francesco Meli/Dario Schmunck* (Leicester), Carlo Cigni (Talbot), Piero Terranova (Cecil)
Chœur et Orchestre du Teatro alla Scala, Antonino Fogliani (direction musicale)
Pier Luigi Pizzi (mise en scène, décors et costumes)
Cette production de Maria Stuarda constituera très certainement un des moments forts de la saison scaligère, essentiellement pour la présence dans les deux rôles principaux de chanteuses exceptionnelles. Mariella Devia tout d’abord, qui campe une Mary Stuart davantage blessée et victime que souveraine et agressive. Technicienne accomplie, la soprano stupéfie par la maîtrise de son chant, la justesse de l’intonation et la longueur du souffle, même si la voix peut sembler petite pour l’immense salle de la Scala, la projection quelque peu limitée et les aigus parfois serrés. Son affrontement avec Elizabeth est un véritable feu d’artifice vocal et psychologique, tant la Reine d’Angleterre est elle, au contraire, fière et arrogante, Anna Caterina Antonacci ne se privant pas d’ailleurs, avec le talent scénique qu’on lui connaît, de jouer à la «méchante», dans son ensemble de cuir noir recouvert d’un long manteau blanc, une cravache à la main. Une confrontation qui fait des étincelles et qui déclenche, à juste titre, les ovations du public. Ces deux altesses royales, dans tous les sens du terme, en arrivent à faire oublier un Leicester à la peine, une mise en scène indigente, se limitant à des processions de choristes dans une structure métallique symbolisant une prison, et une direction musicale sans grand relief, c’est dire!
Claudio Poloni
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