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Peut-être une nouvelle grande Violetta, that is the question!

London
Covent Garden
01/14/2008 -  et les 17, 20*, 23, 26, 29, 30 janvier, 1er, 4, 6, 9, 12 et 14 février 2008

Giuseppe Verdi: La Traviata


Anna Netrebko/Ermonela Jaho*/Norah Amsellem (Violetta), Jonas Kaufmann*/Charles Castronovo (Alfredo Germont), Dmitri Hvorostovsky*/Mariusz Kwiecien (Giorgio Germont), Eddie Wade (Baron Douphol), Mark Beesley*/Graeme Broadbent (Doctor Grenvil), Monika-Evelin Liiv (Flora), Kostas Smoriginas (Marquis D'Obigny), Haoyin Xue/Ji-Min Park* (Gastone), Elizabeth Sikora/Sarah Pring* (Annina)


Choeur du Royal Opera House (direction: Renato Balsadonna), Orchestre du Royal Opera House, direction musicale: Maurizio Benini*/Paul Wynne Griffiths. Mise en scène: Richard Eyre, reprise par Patrick Young, décors: Bob Crowley, lumières: Jean Kalman


Emoi à Londres: après avoir chanté la première de cette reprise de La Traviata en enthousiasmant aussi bien le public que la critique, Anna Netrebko a dû annuler au moins les trois représentations suivantes, pour cause de bronchite. La déception du public, clairement perceptible, n’a pas duré longtemps car le Royal Opera House a eu la main heureuse en trouvant comme remplaçante une jeune soprano albanaise prometteuse. Après avoir lancé la carrière internationale d’Angela Gheorghiu en 1994, cette production verra-t-elle la naissance d’une nouvelle étoile? Quoi qu’il en soit, Ermonela Jaho a fait ses débuts en Violetta à Tirana à l’âge de 17 ans déjà, avant d’interpréter le rôle à Munich, Naples, Trieste, Marseille et Lille. La chanteuse a réussi l’exploit de se glisser dans le spectacle londonien en un jour à peine, grâce à d’indéniables talents d’actrice et à une forte présence scénique, même si on peut regretter qu’elle donne parfois l’impression de surjouer. La voix est belle et bien conduite, les vocalises du premier acte sont sûres, le médium et le grave particulièrement étoffés, les pianissimi envoûtants, le seul reproche qu’on pourrait lui faire est une palette de couleurs vocales encore peu fournie. Ovationnée au rideau final, il y a fort à parier que, si elle confirme les promesses de cette Traviata londonienne, Ermonela Jaho fera une belle carrière.


La production de Richard Eyre, créée en 1994, n’a pas vieilli et demeure un régal pour les yeux, avec des décors et des costumes somptueux. Et comme souvent à Londres, le plateau vocal est d’un excellent niveau, avec un Dmitri Hvorostovsky en superbe forme et un Jonas Kaufmann qui confirme qu’il fait désormais partie du petit cercle des ténors superstars. On en veut pour preuve également la sortie d’un CD d’airs d’opéras, premier opus d’un contrat d’exclusivité qu’il vient de signer avec un important label. Dans la fosse, Maurizio Benini officie avec beaucoup de délicatesse et de goût.




Claudio Poloni

 

 

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