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Tout en mi bémol

Paris
Salle Pleyel
01/19/2008 -  
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano n° 5 «L’Empereur», opus 73 – Symphonie n° 3 «Héroïque», opus 55

Jean-Claude Pennetier (piano)
Orchestre Pasdeloup, Tatsuya Shimono (direction)


Depuis vingt ans, l’Orchestre Pasdeloup entretient une relation de qualité avec Wolfgang Doerner, mais un autre vainqueur du Concours de Besançon, Tatsuya Shimono (voir ici), depuis ses débuts en mars 2004 (voir ici), a également conquis le cœur des musiciens et du public. Sous le titre «Splendeur», c’est un programme on ne peut plus traditionnel qui lui est confié cette saison, tellement traditionnel qu’il a déjà été proposé à l’identique voici un peu plus de quatre ans (voir ici): il est vrai que l’association entre L’Empereur (1809) et l’Héroïque (1804) de Beethoven, au-delà d’une même tonalité de mi bémol, a de quoi séduire, les œuvres semblant toutes deux évoquer Napoléon Bonaparte. Cela étant, le premier sous-titre ne se révèle en réalité qu’une invention d’un éditeur, honorant au demeurant «l’empereur des concertos» et non pas celui des Français, tandis que le second dissimule l’histoire bien connue de la dédicace rageusement biffée lorsque le premier consul se fit couronner…


Succédant à Cédric Tiberghien, soliste du Cinquième concerto en octobre 2003, Jean-Claude Pennetier s’impose par la poésie et la fantaisie davantage que par la puissance ou la virtuosité, même s’il montre qu’il sait faire preuve de l’une comme de l’autre, pour peu que ses doigts ne le trahissent pas. Une interprétation sans fanfaronnades ni esbroufe, qui respire sans cesse, faisant admirablement chanter le clavier dans l’Adagio un poco mosso, accompagnée par un orchestre qui, sans être dans l’un de ses meilleurs jours, brille en revanche par sa sonorité d’ensemble.


Dans la Troisième symphonie, Shimono confirme son tempérament énergique et sa solidité technique, sachant faire partager ses conceptions aux musiciens: Allegro con brio donné avec sa reprise et dont le caractère dramatique du développement est particulièrement mis en valeur; sobre Marche funèbre; Scherzo plein d’élan et Final avançant sans relâche ni temps mort.



Simon Corley

 

 

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