|
Back
Romantisme allemand Bruxelles
Conservatoire Royal
01/17/2008 -
Joseph Haydn : Trio avec piano n°43, Hob. XV:27
Johannes Brahms : Trio avec piano n° 3, opus 101
Robert Schumann : Trio avec piano n° 1, opus 63
Trio Jean Paul : Ulf Schneider (violon), Martin Lörh (violoncelle), Eckart Heiligers (piano)
Après le Quatuor Mikrokosmos et András Schiff (voir ici), Bozar Music poursuit son cycle de musique de chambre au Conservatoire avec le Trio Jean Paul, fondé en 1991 – et baptisé en référence à l’écrivain romantique allemand – dans trois chefs d’œuvre écrits pour cette formation.
Jouissant d’une moindre popularité que les Quatuors, le corpus des Trios pour piano de Haydn, écrit de 1750 à 1796, recèle pourtant des subtilités d’écriture qui les rendent précieux. D’une belle dynamique, l’interprétation du Trio Jean Paul conserve l’intégrité classique du Quarante-troisième Trio (1795) qu’il défend avec vigueur et solidité, sans oublier la touche d’humour sans quoi cette musique ne serait pas de Haydn. Et si l’allure se fait parfois légèrement romantique, c’est sans franchir les limites de l’acceptable.
Puissance et fougue caractérisent leur Troisième Trio (1886) de Brahms. La déception provient d’une lecture trop souvent surinterprétée, aux accents et phrasés fortement accentués, bien que le Presto non assai offre un moment d’accalmie, et ne déployant que trop peu souvent une palette de sonorités somptueuses. La même approche prévaut dans le Premier Trio (1847) de Schumann, admirateur de Jean Paul : engagement palpable, traits arrachés avec violence, soin porté avant tout sur les recherches expressives et ceci au détriment, parfois, de la justesse. Une structure plus éthérée n’aurait pas nui à cette vision pour le moins dramatique de ces deux trios du XIXe siècle.
En bis, le Trio Jean Paul continue dans le romantisme allemand avec l’Andante espressivo du Second Trio de Mendelssohn, qui permet d’apprécier une nouvelle fois la cohésion de cette formation.
Le site du Trio Jean Paul
Sébastien Foucart
|
