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Dernière tournée pour Casadesus et l’OFJ

Paris
Maison de Radio France
12/23/2007 -  et 19 (Aix-en-Provence), 20 (Dijon), 22 (Vichy) décembre 2007
Dimitri Chostakovitch : Ouverture de fête, opus 96
Camille Saint-Saëns : Concerto pour piano n° 2, opus 22
Serge Prokofiev : Roméo et Juliette, opus 64 (extraits des Première et Deuxième suites)
Maurice Ravel : Daphnis et Chloé (Seconde suite)

Bertrand Chamayou (piano)
Orchestre français des jeunes, Jean-Claude Casadesus (direction)


L’Orchestre français des jeunes sera confié en 2008 à Dennis Russell Davies, mais c’est encore à Jean-Claude Casadesus, directeur musical depuis l’été 2005, qu’il revient de diriger les quatre concerts de la session d’hiver 2007, préparés à Aix dans le tout récent Grand théâtre de Provence. Dernière étape à Paris, dans une salle Olivier Messiaen d’une profondeur de scène inhabituelle, l’orgue venant d’être déplacé à Lille (cathédrale Notre-Dame de la Treille) dans le cadre de la vaste opération de rénovation actuellement en cours à la Maison de Radio France, dont le futur auditorium, inauguré d’ici quatre à cinq ans, sera doté d’un nouvel instrument.


Cette tournée comprend un seul programme, qui associant la France et la Russie, reprend partiellement celui de la session d’été 2007 mais n’en débute pas moins avec une pièce nouvelle, l’Ouverture de fête (1954) de Chostakovitch. Mais de quelle fête s’agit-il, tant il faut une bonne dose d’enthousiasme pour défendre une partition aussi pesante et académique? Oublions donc le trente-septième anniversaire de la Révolution d’octobre auquel elle était destinée, oublions même un instant les fêtes de fin d’année pour célébrer plutôt le vingt-cinquième anniversaire de la formation, fondée à l’initiative de Maurice Fleuret. C’était en 1982 – par conséquent avant la naissance des musiciens qui en font actuellement partie – et la première «promotion» comptait dans ses rangs le violoniste Gilles Apap ainsi que le compositeur et contrebassiste Jean-Pascal Beintus, ou bien, dans un registre plus conventionnel, le hautboïste Jacques Tys (Opéra national de Paris), le basson Philippe Hanon (National de France), la corniste Isabelle Bigaré (Philharmonique de Radio France) et le trompettiste Jean-François Madeuf (Chambre philharmonique, …)…


Soliste du Deuxième concerto (1868) de Saint-Saëns, Bertrand Chamayou, né en 1981, n’est guère plus âgé que les membres de l’orchestre. Privilégiant l’élégance et la pudeur sur le pathos expressif ainsi que sur la puissance et la profondeur de la sonorité, il semble ne se laisser porter que dans le Presto final par un accompagnement plus engagé, à la fois rude et lyrique. A la création de l’œuvre, Saint-Saëns avait été complimenté par Liszt: Chamayou offre en bis son arrangement (1840) de Sur les ailes du chant (1835) de Mendelssohn, avec la délicatesse et l’intimisme que requiert ce lied.


En seconde partie, dans six extraits tirés des deux premières Suites de Roméo et Juliette (1936) de Prokofiev, l’orchestre trouve parfois ses limites (cordes), mais confirme la qualité de certains de ses pupitres (clarinettes) et, avant tout, une cohésion remarquable – autant de succès que l’on doit mettre au crédit de l’équipe pédagogique, constituée de Renaud Déjardin, assistant de Casadesus, mais aussi du hautboïste David Walter et du tromboniste Gilles Millière, professeurs au Conservatoire national supérieur de Paris (CNSMDP). L’interprétation demeure néanmoins soignée, sage et prudente: plus de noirceur dans Capulets et Montaigus, davantage de bonhomie dans Frère Laurent, de malice dans Masques, de mordant dans La Mort de Tybalt n’auraient pas nui, mais l’intensité ne fait pas défaut dans Roméo sur la tombe de Juliette.


Indolente et dépourvue d’élan, le Seconde suite de Daphnis et Chloé (1912) de Ravel s’étend sur près de dix-sept minutes, sans doute par souci d’assurer une mise en place optimale. Les prestations des soli se révèlent pourtant inégales, Stella Daoues apparaissant cependant à son meilleur dans la redoutable partie de flûte. Et, bien entendu, le public obtient que la Danse générale conclusive soit reprise.


Le site de l’Orchestre français des jeunes



Simon Corley

 

 

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