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Ex-æquo

Paris
Salle Cortot
12/11/2007 -  
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Thème original et variations, opus 19 n° 6 (*) – Méditation, opus 72 n° 5 (*)
Serge Prokofiev : Sonate pour piano n° 3, opus 28 (*)
Franz Liszt : Nocturne n° 3 (Liebestraum) (*) – Rhapsodie hongroise n° 6 (*) – Sonetto CIV del Petrarca (extrait des «Années de pèlerinage») – Chasse-neige (extrait des «Etudes d’exécution transcendante»)
Wolfgang Amadeus Mozart : Rondo en la mineur, K. 511
César Franck : Prélude, Choral et Fugue
Alexandre Scriabine : Sonate pour piano n° 4, opus 30

Dinara Nadzhafova (*), Sofya Gulyak (piano)


Toujours sous la direction artistique de Marian Rybicki, l’association «Animato», créée voici près de quinze ans, reste fidèle à sa devise – «Aujourd’hui les grands pianistes de demain» – et à ses rendez-vous (gratuits) du mardi soir: des manifestations d’une grande qualité qui rencontrent un succès mérité, à l’image de ce double récital pour lequel il s’en est fallu de peu pour que la Salle Cortot ne se révèle trop exiguë. Il est vrai que l’occasion était ainsi donnée, en une seule soirée, de découvrir les deux vainqueurs – deuxième prix ex-æquo, le premier prix n’ayant pas été attribué – du Concours Busoni qui s’est tenu à Bolzano en août et septembre derniers.


Par ailleurs premier grand prix du Concours Vladimir Krainev (2006), Dinara Nadzhafova fait preuve, à dix-huit ans, d’une belle maturité. Commençant in medias res par le Thème original et variations, dernière des six pièces de l’opus 19 (1873) de Tchaïkovski, elle s’impose par un jeu équilibré, un toucher délicat et une virtuosité sans tapage, mettant en valeur la grande variété de climats de ces brèves pages: un bon goût et une simplicité que l’on retrouve à nouveau chez Tchaïkovski, dans la Méditation, cinquième des dix-huit pièces de l’opus 72 (1893). Athlétique mais pas surpuissante ou martelée, la Troisième sonate (1917) de Prokofiev est suivie par deux pièces de Liszt: Rêve d’amour (1850), un peu hésitant mais sans excès stylistiques, puis la Sixième rhapsodie hongroise (1848/1853), dont les fameuses octaves répétées ne semblent poser aucune difficulté à la pianiste ukrainienne, qui offre en bis une Première valse oubliée (1881) d’une légèreté et d’une agilité méphistophéliques.


Pour Sofya Gulyak, 2007 peut être qualifiée d’annus mirabilis: premier prix au Concours Schumann de Pistoia (mars), premier prix et prix du public au Concours Maj Lind d’Helsinki (juin), premier prix au Concours William Kapell (juillet), deuxième prix ex-æquo au Concours Busoni (septembre), troisième grand prix et prix du public au Concours Long-Thibaud (octobre). Ancienne élève de Marian Rybicki à l’Ecole normal de musique, la pianiste russe, qui fêtera ses vingt-huit ans le 29 décembre prochain, effectue ainsi une percée relativement tardive mais non moins impressionnante. Son Liszt – Sonnet CIV de Pétrarque extrait de la Deuxième (Italie) des Années de pèlerinage (1849) – est plus sonore, plus charnu que celui de Dinara Nadzhafova, peut-être aussi plus interprété. La suite de son récital reprend le programme de celui qu’elle avait donné en finale du Concours Long Thibaud (voir ici) – Chasse-neige, dernière des douze Etudes d’exécution transcendante (1851) de Liszt, Rondo en la mineur (1787) de Mozart et Quatrième sonate (1903) de Scriabine – à l’exception notable du triptyque Prélude, Choral et Fugue (1884) de Franck, solide, techniquement irréprochable, parfois un peu raide quoique d’un romantisme flamboyant. En bis, l’Elégie, premier des cinq Morceaux de fantaisie (1892) de Rachmaninov, conclut sans épanchements inutiles.


Le site de l’association «Animato»



Simon Corley

 

 

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