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Midis musicaux Bruxelles
Musées Royaux des Beaux-Arts
12/05/2007 -
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon n°10, opus 96
Anton Webern : Quatre pièces, opus 7
Josef Suk : Quatre pièces, opus 17
Sophia Jaffé (violon), Björn Lehmann (piano)
Parallèlement aux grandes institutions musicales bruxelloises que sont le Bozar, la Monnaie, le Conservatoire et Flagey, les « Concerts du midi » organisent depuis 1946 des séances de musique de chambre – ils ont actuellement lieu les mercredis. Le répertoire est vaste – du baroque au contemporain –, avec une attention particulière portée aux compositeurs nationaux, et les affiches mettent très souvent à l’honneur des artistes belges ainsi que d’anciens lauréats de l’incontournable Concours Reine Elisabeth. Cette saison est marquée du sceau du soixantième anniversaire de ce cycle de concerts, avec, pour l’occasion, la venue, le 6 février, de l’Orchestre National de Belgique placé sous la direction de Theodor Guschlbauer (en soliste, la soprano Olga Pasichnyk) dans des œuvres de Mozart, Schubert et Beethoven.
Pas de thématique ni de fil conducteur particuliers dans la programmation, mais un riche et varié florilège de pièces plus ou moins connues du répertoire, avec, au rayon des compositeurs belges, Ysaÿe, Jongen, Leduc, Ryelandt, van Hove et Huybrechts. Les Quatuors Enesco, Alfama, Spiegel et Danel, pour ne citer que quelques formations de chambre, Hüseyin Sermet, Albrecht Breuninger, Jean-Claude Vanden Eynden, Véronique Bogaerts ou encore Daniel Blumenthal au rang des anciens lauréats du Reine Elisabeth, autant de musiciens invités du 3 octobre au 16 avril prochain aux Musées Royaux des Beaux-Arts.
Ce mille neuf cent quatre-vingtième concert de midi permet de retrouver Sophia Jaffé, Troisième Prix du Concours Reine Elisabeth en 2005. Elle livre une Dixième Sonate (1812) de Beethoven solide, pleine d’allant et expressive, mais quelque peu avare de séduction et de finesse dans l’exécution des traits. Le piano efficace et éloquent de Björn Lehmann apporte une appréciable plus-value à cette prestation pleine de concentration mais souffrant d’une sonorité par moments un rien appuyée.
L’archet de la violoniste allemande se fait non seulement plus léger et subtil, mais aussi incisif, dans les concises Quatre pièces (1910) de Webern défendues dans toute leur abstraction. Une prestation fougueuse et intense, mais sans esbroufe, des Quatre pièces (1900) de Suk achève cette heure musicale.
Le site des Concerts du midi
Sébastien Foucart
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