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Des Tchèques, coûte que coûte

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
11/19/2007 -  
Bedrich Smetana : La Moldau – Sarka
Antonin Dvorak : Chants bibliques, opus 99, B. 189
Bohuslav Martinu : Symphonie n° 6 "Fantaisies symphoniques", H. 343

Peter Mikulas (basse)
Orchestre Symphonique de Prague, Jiri Kout (direction)



Bruxelles n’entend pas souvent Martinu. Le mélomane frustré de cette injustice se consolera avec sa Quatrième Symphonie par l’Orchestre National de Belgique les 23 et 25 novembre, ainsi qu’avec Les Fresques de Piero della Francesca par deFilharmonie le 14 février prochain. La venue ce lundi soir, dans le cadre d’europalia.europa, de l’Orchestre Symphonique de Prague avec son actuel chef principal est une véritable aubaine. A l’affiche, outre deux des quatre compositeurs les plus emblématiques de la musique tchèque, la Sixième Symphonie, dite « Fantaisies symphoniques » (1951-1953), du compositeur de Juliette.


Plus subtilement miroitante que vainement rutilante, la lecture d’une belle clarté de Jiri Kout exalte le caractère fantasque et inquiétant de ce jalon essentiel de la musique symphonique du XXe siècle. Limpidité, ampleur de la respiration, vie intérieure, tranchant des arêtes, logique des développements, cinétique irrépressible, l’essentiel y est, défendu par une prestation particulièrement engagée et parvenant à éviter les accrocs, sans toutefois jouir du prestige des très grandes phalanges. Un plaisir de tous les instants, manifestement fort apprécié d’un public incroyablement dispersé. Martinu est mort en 1959: le Bozar s’en souviendra-t-il en 2009 ? Au vu du sort réservé à Sibelius, autre grand symphoniste, l’année des cinquante ans de sa disparition, les choses paraissent mal engagées.


En première partie, deux pages tirées de Ma Patrie de Smetana, une Moldau (1874) picturale et concentrée ainsi qu’une Sarka (1875) féroce mais nuancée, dévoilent un travail d’orchestre discipliné mais entaché d’interventions solistes quelque peu anonymes. Le climat particulier des Chants bibliques (1894) de Dvorak s’installe sans peine grâce à la présence scénique de Peter Mikulas, basse idéale pour cette musique nécessitant une aptitude à conjuguer piété, tourment et spontanéité. Autant de qualités comprises par un orchestre aidant le soliste dans sa quête expressive.


Un concert certes court, mais ô combien utile.


Le site de l’Orchestre Symphonique de Prague





Sébastien Foucart

 

 

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