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Confirmation et maturité Mons
Théâtre Royal
11/15/2007 -
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n°9 « Jeunehomme », K 271
Joseph Haydn : Symphonie n°49 « La Passion »
Piotr Ilyich Tchaïkovsky : Sérénade, opus 48
Plamena Mangova (piano)
Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, Augustin Dumay (direction)
Cinquante ans, cela se fête ! L’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, créé en 1958, compte offrir pour l’occasion une saison 2007/2008 non seulement prometteuse mais également placée sous le signe du renouveau et du développement, afin de se donner une nouvelle impulsion : répertoire plus large et varié, accroissement de son ancrage montois ainsi que de son rayonnement international. A ce titre, une tournée au Danemark mais également en Extrême-Orient (Japon, Corée), après celle en Chine l’année dernière, est prévue.
Sous la direction musicale d’Augustin Dumay depuis 2003, l’orchestre donnera cette saison cinq concerts au Théâtre Royal de Mons, où il a son siège, dans un répertoire principalement axé sur Mozart ainsi que sur le XIXe siècle (Mendelssohn et Tchaïkovsky, en particulier) et s’autorisant même une incursion schönbergienne (Nuit transfigurée). La baguette sera partagée entre Augustin Dumay, David Walter et Louis Lortie tandis que les solistes auront pour nom Vanessa Wagner, Henri Demarquette, Hélène Mercier ainsi que, bien entendu, Augustin Dumay lui-même. D’autres manifestations auront lieu en ailleurs en Belgique (Woluwe-Saint-Lambert, Turnhout, Halle, Namur ou encore Liège).
Pour le concert d’ouverture de la saison, bien qu’il en assume la direction, le violoniste français doit renoncer à jouer de son instrument, handicapé par une opération, semble-t-il bénigne, à l’index de la main gauche, subie en urgence il y a quelques jours. Exit le Concerto pour violon n°22 de Viotti prévu initialement et place au Jeunehomme (1777) de Mozart par Plamena Mangova, Deuxième Prix du Concours Reine Elisabeth 2007 ! Un mozartien réputé remplacé par une mozartienne confirmée. Le public ne s’en plaindra pas tant la pianiste bulgare, née en 1980, traduit magistralement, avec une splendide éloquence, la juvénilité mais également la maturité et la douleur (Andantino) de ce Neuvième Concerto, avec un style pleinement assimilé. Relief, énergie, joie de jouer et excellente conduite de la ligne mélodique caractérisent une interprétation rigoureuse, aboutie et bénéficiant d’un accompagnement digne de ce nom, réduit à une vingtaine de musiciens. Plamena Mangova pourrait faire aimer Mozart aux plus réfractaires à l’auteur des Noces de Figaro.
En introduction, la Symphonie n°49 « La Passion » (1768) de Haydn. Modèle de clarté, d’élégance et de précision, la prestation particulièrement soignée de l’orchestre (excellent pupitre de hautbois et cordes impeccables) convainc pleinement et prouve que la vitalité mais également la tension n’excluent pas le naturel. Et dans la Sérénade (1880) de Tchaïkovsky, la formation wallonne ne se laisse pas piéger par une approche superficielle, anecdotique et facile tant les cordes confèrent une belle personnalité à cette partition du XIXe siècle qui trouve sa source dans le XVIIIe.
L’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie marque son début de saison du sceau de l’excellence. On peut compter sur lui.
Le site de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie
Sébastien Foucart
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