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Paisibles adieux

Paris
Théâtre des Bouffes du Nord
11/12/2007 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Quatuor n° 22, K. 589
Leos Janacek : Quatuor n° 1 «Sonate à Kreutzer»
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 15, opus 132

Quatuor Vermeer: Shmuel Ashkenasi, Mathias Tacke (violon), Richard Young (alto), Marc Johnson (violoncelle)


Constitué en 1969 à Marlboro, le Quatuor Vermeer accomplit actuellement sa tournée d’adieux: pas loin de quarante ans après sa création, l’ensemble, basé à Chicago, compte encore deux de ses membres fondateurs, le premier violon Shmuel Ashkenasi et le violoncelliste Marc Johnson. L’alto, tenu à l’origine par Nobuko Imai, est confié à Richard Young depuis 1985 et l’Allemand Mathias Tacke a succédé en 1992 au second violon québécois Pierre Ménard, disparu en 1994.


La formation américaine aborde le Vingt-deuxième quatuor de Mozart, deuxième des «Prussiens» (1790), avec retenue et modération: par-delà les problèmes de justesse, un ton dédramatisé, peu spectaculaire, très naturel, entre sérénité et nostalgie, sans jamais presser, comme s’il s’agissait de prolonger encore un peu plus le temps passé à faire ensemble de la musique et à l’offrir au public.


Même si certains gestes de l’écriture de Janacek sont nettement soulignés, la tension et l’urgence font trop souvent défaut dans son Premier quatuor «Sonate à Kreutzer» (1923): l’approche des Vermeer n’en met pas moins en valeur le caractère expressif de l’œuvre, mais les Bouffes du Nord résonnent encore des prestations autrement plus prenantes des Prazak, des Talich ou des Kocian.


En seconde partie, le Quinzième (1825) de Beethoven est interprété comme s’il ne s’agissait pas de l’un de ses ultimes Quatuors, de façon paisible et posée, faisant ressortir ce qui le relie encore à Mozart et à Haydn. Loin des visions interrogatives ou péremptoires qui s’imposent le plus souvent dans ce répertoire, c’est donc ici la finesse, le charme et l’amabilité qui l’emportent: un esprit qui tend vers Schubert, avec lequel les Vermeer quittent d’ailleurs Paris, jouant en bis l’Allegro final de son Septième quatuor (1813), avec un humour et une sensibilité qui enchantent les spectateurs.


Le site du Quatuor Vermeer



Simon Corley

 

 

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