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Natalie Dessay triomphe à New York

New York
Metropolitan Opera
09/24/2007 -  et les 27* septembre, 1er, 5, 9, 13, 17, 20, 25 octobre 2007, 5, 8 et 13 mars 2008
Gaetano Donizetti: Lucia di Lammermoor

Natalie Dessay*/Annick Massis (Lucia), Marcello Giordani*/Giuseppe Filianoti (Edgardo), Mariusz Kwiecien (Enrico), John Relyea (Raimondo), Michael Myers (Normanno), Michaela Martens (Alisa), Stephen Costello (Arturo)
Chœur du Metropolitan Opera, Donald Palumbo (direction), Orchestre du Metropolitan Opera, James Levine (direction musicale)
Mary Zimmerman (mise en scène), Daniel Ostling (décors), Mara Blumenfeld (costumes), T. J. Gerckens (lumières), Daniel Pelzig (chorégraphie)

Natalie Dessay a ouvert la saison 2007-2008 du Metropolitan Opera avec Lucia di Lammermoor, et à New York personne n’est censé l’ignorer. Des affiches avec le portrait de la chanteuse couvrent en effet les murs de la ville, les bus et les stations de métro. Qui plus est, la soprano est en couverture du programme de saison de la vénérable institution. Une belle consécration! Par ailleurs, la première de Lucia a été projetée à Times Square et sur la place centrale du Lincoln Center, pour le plus grand bonheur de milliers de spectateurs.


Après les problèmes rencontrés à Barcelone en juin dans Manon, c’est une Natalie Dessay en grande forme qui endosse une nouvelle fois les habits de Lucia. La voix n’a d’ailleurs aucune peine à remplir l’immense salle du Met. Techniquement, l’interprétation frôle l'idéal, donnant l’impression que chaque note, chaque phrase est parfaitement maîtrisée. L’air de la folie est bien entendu prétexte à des prouesses vocales époustouflantes, que la chanteuse exécute sur les marches d’un vaste escalier, comme la chose la plus naturelle au monde. Et c’est bien en cela que réside tout le talent de la chanteuse: faire croire que tout paraît si simple, même les vocalises les plus compliquées. Paradoxalement cependant, la scène offrant les moments d’émotion les plus intenses aura été la confrontation entre Lucia et son frère, à l’acte précédent. Au rideau final, des applaudissements enthousiastes saluent la performance de la chanteuse.


Mary Zimmerman, qui vient du théâtre, signe sa première production lyrique. L’action est transposée à l’époque victorienne, dans une Ecosse de carte postale, avec ses châteaux, ses landes, ses brumes et ses chasseurs. Lorsque Lucia évoque les fantômes qui la hantent, une jeune fille à la pâleur extrême vient se placer derrière elle, et l’héroïne prendra ses formes durant la scène de la folie. En outre, le mariage est immortalisé par un photographe qui demande à tous les convives de sourire, rendant le contraste avec la musique encore plus frappant. Mis à part toutefois ces quelques bonnes idées, la mise en scène reste des plus conventionnelles. On n’y retrouve pas en tout cas le souffle nouveau que Peter Gelb, le directeur général du Met, veut donner à son théâtre. Sur scène, Natalie Dessay est entourée d’une distribution solide, à défaut de véritablement inspirée, et dans la fosse, James Levine, qui dirige la partition pour la première fois, offre une lecture tout en finesses et nuances.



Claudio Poloni

 

 

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