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Configurations inhabituelles

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
09/18/2007 -  
Antonin Dvorak : Sérénade pour instruments à vent, opus 44, B. 77
Franz Liszt : Concerto pour piano n° 2
Béla Bartok : Musique pour cordes, percussion et célesta, sz. 106

Jean-Efflam Bavouzet (piano)
Ensemble orchestral de Paris, Lawrence Foster (direction)


La dernière saison de l’Ensemble orchestral de Paris avec John Nelson, directeur musical depuis 1998, propose des affiches qui paraissent davantage prometteuses du côté des solistes (Jean-Efflam Bavouzet, Boris Berezovsky, Fanny Clamagirand, Henri Demarquette, Jean-Frédéric Neuburger, Gérard Poulet, Thomas Zehetmair, …) que des chefs invités, même si l’on relève les noms de Lionel Bringuier ou de Lawrence Foster. Les musiciens seront par ailleurs dans la fosse du Théâtre des Champs-Elysées pour The Rake’s progress de Stravinski en novembre, sans oublier deux spectacles à destination du jeune public, Le Petit poucet d’Aboulker et l’Histoire du petit tailleur de Harsanyi, ainsi qu’une importante série de musique de chambre dans le cadre idéal de la Salle Cortot.


Le concert de rentrée privilégiait les configurations inhabituelles, à commencer par la Sérénade pour instruments à vent (1878) de Dvorak. Lawrence Foster parvient presque à faire oublier une qualité instrumentale très inégale en mettant en valeur l’atmosphère pastorale, voire rustique, de la partition en même temps que sa filiation mozartienne.


Jean-Efflam Bavouzet était ensuite le soliste du Second concerto de Liszt: rien d’étonnant à ce que sa venue ait mobilisé nombre de ses collègues (Philippe Cassard, Dana Ciocarlie, François-Frédéric Guy, …), car chacune des prestations de celui qui est capable de donner un Klavierstück de Stockhausen en bis après la Hammerklavier (voir ici) est toujours très attendue. Développant un jeu puissant sans jamais cogner pour autant, il conserve une élégance, voire une distance qui ne sont pas toujours de mise dans ce répertoire. Peu suspecte d’excès de romantisme, servie par une technique au-dessus de tout soupçon mais peu favorisée par un accompagnement pour le moins flottant, malgré l’excellent solo du violoncelliste Guillaume Paoletti, cette approche aura sans doute déçu les tenants d’un Liszt plus flamboyant. Bavouzet offre en bis la rare Tarentelle styrienne (1890) de Debussy (dont il vient d’entamer une intégrale chez Chandos), frénétique et légère comme une tarentelle se doit de l’être, même en Styrie…


L’année passée, les cordes de l’Ensemble orchestral de Paris n’avaient pas brillé dans la Seconde symphonie de Honegger (voir ici): autre commande de Paul Sacher, la Musique pour cordes, percussion et célesta (1936) de Bartok leur réussit nettement mieux, sous l’impulsion de Foster, qui dynamise les mouvements pairs, mordants et dansants. En revanche, la rapidité des tempi et la maigreur de l’effectif des cordes (vingt-huit exécutants) privent d’ampleur les mouvements impairs.


Le site de l’Ensemble orchestral de Paris



Simon Corley

 

 

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