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Mélodies en sous-sol

Paris
Petit Palais
09/13/2007 -  
Ludwig van Beethoven : Variations sur «Bei Männern, welche Liebe fühlen» de «La Flûte enchantée», WoO 46
Serge Prokofiev : Sonate pour piano n° 6, opus 82
Robert Schumann : Fantasiestücke, opus 73
Claude Debussy : Sonate n° 1 pour violoncelle et piano

Blaise Déjardin (violoncelle), Nima Sarkéchik (piano)


Pour cause de travaux dans le bâtiment du quai Kennedy, la plupart des concerts gratuits de Radio France migrent dans un lieu qui s’ouvre pour l’occasion à la musique, l’auditorium créé dans le cadre de la rénovation dont a bénéficié le Petit Palais entre 2001 et 2005. Sous le jardin intérieur, cette salle de 182 places, prises d’assaut pour cette première, rappelle deux autres auditoriums de musées également situés en sous-sol: celui d’Orsay par son cadre et celui du Louvre par ses fauteuils. Ces deux institutions sont d’ailleurs fondées à considérer d’un œil suspicieux l’arrivée de Radio France au centre de Paris avec une vaste programmation, assez proche de la leur et à laquelle le public peut accéder à coût nul: c’est sans doute pourquoi la première a pris les devants, s’associant à la «délocalisation» des manifestations à entrée libre de la maison ronde pour accueillir elle-même en mars et en avril six week-ends «Portes ouvertes» dédiés à «Beethoven et la musique française du XIXe siècle».


Deux cycles distincts se partageront le créneau du jeudi à 12 heures 30: «D’une rive à l’autre» d’Arièle Butaux, qui tentera de faire dialoguer les époques et les genres, et «Déclic», une série déjà ancienne, présentée par Gaëlle Le Gallic et consacrée aux (jeunes) lauréats français des concours internationaux. C’est à celle-ci qu’il revenait d’inaugurer la saison, avec un récital de Blaise Déjardin (vingt-quatre ans), violoncelliste comme son frère Renaud, de six ans son aîné, et de Nima Sarkéchik (vingt-quatre ans).


Dans les Variations sur «Bei Männern, welche Liebe fühlen» (1801) de Beethoven, Blaise Déjardin fait valoir sa finesse et sa méticulosité, mais demeure trop sur la réserve, manquant en outre de projection. Nima Sarkéchik donne ensuite de la Sixième sonate (1940) de Prokofiev une lecture bien mise en place, mais portée par l’énergie davantage que par un véritable souffle: si la sonorité un peu dure peut être mise au débit du lieu – une acoustique un peu mate – ou de l’instrument – un piano un peu dépassé par les exigences de la partition –, l’ensemble n’en manque pas moins d’ironie, de souplesse, de chaleur et de couleur.


Dans l’adaptation pour violoncelle des Fantasiestücke de l’opus 73 (1849) de Schumann, Blaise Déjardin, d’une probité parfaite, se montre plus tendre que passionné. Egalement enchaînés sans interruption, les trois mouvements de la Première sonate (1915) de Debussy révèlent davantage de contrastés, d’engagement et de puissance.


Le site du Petit Palais



Simon Corley

 

 

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