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Mahler chez les siens Paris Théâtre des Champs-Elysées 09/11/2007 - et 22 (Salzburg), 26 (Stuttgart) août, 2 (Grafenegg), 4 (Milano), 6 (Bari), 9 (Bruxelles), 16 (Bonn) septembre 2007 Gustav Mahler : Symphonie n° 7
Orchestre philharmonique d’Israël, Zubin Mehta (direction)
Ce n’est pas un hasard si l’Orchestre philharmonique d’Israël (OPI) a choisi précisément la Septième de Mahler et pas une autre. Le Judaïsme ayant un rapport spécial avec la numérologie, le fait qu’on soit en 2007 (5767 selon le calendrier juif), année au cours de laquelle sont célébrés les soixante-dix ans de l’OPI et de Zubin Mehta, a imposé le chiffre 7. Heureusement, car c’est hélas la symphonie la moins jouée de Mahler. Avec sa structure symétrique, deux grands mouvements qui entourent deux « Musiques de Nuit » qui, à leur tour, entourent un scherzo central, elle est certainement la plus « moderne » des symphonies de Mahler, riche d’innovations harmoniques et de timbres. La difficulté d’écoute provient justement d’une grande complexité d’écriture qui prend parfois un aspect touffu. Mais c’est là que la symbiose entre l’OPI et Mahler (orchestre juif et grand compositeur juif) ainsi que la symbiose entre l’OPI et Mehta ont permis de surmonter ces difficultés par une lecture, dès le premier mouvement, d’une clarté totale. Au prix d’un rythme un peu lent, les auditeurs ont pu lire la partition comme s’ils assistaient à une démonstration de pédagogie mahlérienne.
Mehta est-il est un grand mahlérien toujours et partout ? Il le fut en tout cas pour ce concert. L’OPI, créé en 1936 par Huberman qui avait réuni des musiciens chassés des orchestres allemands par les nazis, a toujours été connu pour la qualité de ses cordes. Il a étonné cette fois-ci par l’excellence des pupitres de bois et de cuivres, donnant une occasion de redécouvrir la symphonie sous un jour nouveau et réjouissant. Bravo et longue vie à l’OPI et à Mehta. Bravo aussi au public, qui a écouté religieusement et dans un silence total.
Le site de l’Orchestre philharmonique d’Israël Benjamin Duvshani
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