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Rencontres Bruxelles Château d'Enghien 08/30/2007 - Robert Schumann : Quatuor à cordes n° 1, opus 41 n°1
Jean-Sébastien Bach : Partita n°1, BWV 1002 (Allemande, Sarabande)
Felix Mendelssohn : Variations sérieuses, opus 54
Anton Arenski : Trio pour violon, violoncelle et piano, opus 32 (Allegro moderato)
Johannes Brahms : Sextuor à cordes n° 1, opus 18 (Allegro ma non troppo)
Christine Verdon, Nathalie Verdon (violon), Anne-Laure Dottrens (alto), Florestan Darbellay (violoncelle), Barbara Giepner (alto), Sayaka Kodama (piano), Raphaël De Macar (violon), Raphaël Feye (violoncelle), Avital De Macar (piano), Giovanni Agazzi (violon), Carol Jimenez (alto), Frédéric Rosselet, Chiharu Suga (violoncelle)
Ayant lieu chaque année dans le magnifique cadre du Château, les Rencontres Musicales Internationales d’Enghien, qui en sont à leur quinzième édition, accueillent des musiciens invités, des maîtres et des élèves à l’occasion de master classes ouvertes au public. Marco Rizzi et Zakhar Bron (cours de violon), Matthias Buchholz (cours d’alto), Jean Fassina (cours de piano), Jeroen Reuling et François Guye (cours de violoncelle et de musique de chambre également pour ce dernier), Daniel Ottevaere (cours chant), autant de personnalités musicales qui prodiguent, deux semaines durant, leurs précieux conseils à des jeunes garçons et filles qui, à l’instar du Reine Elisabeth, sont logés par des familles de la région.
La vocation pédagogique de ces Rencontres ne doit pas faire oublier que des concerts, donnés par les élèves, les professeurs et les musiciens invités, prennent place à cette occasion dans le Château, ou exceptionnellement à l’Eglise de Saintes, faisant ainsi de cette ville située au sud de Bruxelles un véritable pôle musical estival.
En clôture de ces Rencontres Musicales, un concert de musique de chambre dans l’intimité du Salon des Boiseries du Château a permis de découvrir le travail des jeunes instrumentistes ayant participé au stage. On a pu y entendre des musiciens cherchant manifestement à dépasser le stade de la lecture littérale des partitions, qualité qui reste certainement à développer encore et toujours, parallèlement à l’amélioration de leur niveau technique. A ce titre, en effet, les prestations étaient incontestablement perfectibles : sonorités souvent un peu frustes, précision des attaques aléatoire, mise en place approximative, archets qui raclent…
Cette verdeur, somme toute naturelle, pose quelques problèmes dans le Premier Quatuor de Robert Schumann interprété par Christine et Nathalie Verdon, Anne-Laure Dottrens ainsi que par Florestan Darbellay, même si leur lecture est soucieuse de respecter les tempi, la dynamique et la rythmique de l’œuvre. Le quatuor est, décidément, un exercice éminemment difficile.
Dans une version pour alto, la Première Partita BWV 1002 de Jean-Sébastien Bach est donnée par une Barbara Giepner appliquée mais un peu tendue et parvenant peu à faire oublier son instrument et à transcender la beauté de cette musique. Des Variations sérieuses de Felix Mendelssohn défendues par Sayaka Kodama, on retient un tempérament romantique adéquat et une juste caractérisation des variations.
Raphaël et Avital De Macar ainsi que Raphaël Feye ne jouent que le premier mouvement du Trio d’Anton Arenski, ce qui est doublement dommage : l’œuvre est finalement peu jouée sur scène et surtout, leur interprétation est globalement convaincante : énergie, fougue et passion étaient au rendez-vous. Enfin, seul le premier mouvement du Sextuor de Johannes Brahms est donné en conclusion de cette soirée : Raphaël De Macar, Giovanni Agazzi, Anne-Laure Dottrens, Carol Jimenez, Frédéric Rosselet et Chiharu Suga comprennent ce qu’exige l’écriture du compositeur hambourgeois en termes de couleur et de lyrisme.
Le site des Rencontres Musicales Internationales d’Enghien
Sébastien Foucart
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