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Duos à la Follie Mons
Château de la Follie, Ecaussinnes
08/19/2007 -
Ludwig van Beethoven : Duo en ut majeur
Joseph Jongen : Sonate - Duo, opus 109
Bohuslav Martinu : Duo n°1, H. 157
Zoltan Kodály : Duo, opus 7
Andrew Hardy (violon), Justus Grimm (violoncelle)
La météo capricieuse de ce dimanche après-midi aura finalement permis au second concert de l’édition 2007 du Festival de musique au Château de la Follie d’avoir lieu dans la cour intérieure de ce charmant bâtiment érigé au XVIe siècle au cœur de la campagne hennuyère. Bénéficiant d’une excellente acoustique ainsi que d’une atmosphère chaleureuse, cette cour offre un écrin idéal à Andrew Hardy et Justus Grimm qui défendent un programme ambitieux, d’une grande qualité et faisant la part belle aux raretés.
Il semble qu’il faille attribuer à Beethoven la paternité de trois Duos pour clarinette et basson, écrits autour de 1800. Ces œuvres ont toutes été transcrites pour violon et violoncelle par un certain Friedrich Hermann, entreprise courante à l’époque afin de satisfaire les besoins de musiciens amateurs. Le violoniste américain et le violoncelliste allemand rendent avec une indéniable justesse d’expression, mais non sans scories, le classicisme et la noblesse de ton de cette page. Dans la belle Sonate – Duo de Joseph Jongen, composée en 1938, constamment soucieux de déployer une palette de couleurs adéquate, le duo fait preuve d’une intensité très étudiée et dévoile une technique assurée. Ces qualités sont également mises à profit dans le Premier Duo (1927) de Bohuslav Martinu. Dans leur brillante interprétation, Justus Grimm et Andrew Hardy rendent justice à la qualité d’écriture de cette œuvre typique de l’époque parisienne de ce compositeur tchèque encore trop négligé.
Pièce de résistance de ce concert, le Duo de Zoltan Kodály, chef d’œuvre absolu du répertoire pour violon et violoncelle, bénéficie d’une lecture ardente et investie autant qu’expressive. S’efforçant de créer le climat et les couleurs nécessaires afin de rendre toute la richesse de cette dense partition, le violoniste et le violoncelliste surmontent les difficultés et livrent un jeu globalement maîtrisé et intelligemment extraverti, avec ce qu’il faut de passion et de véhémence.
Le site du Festival de musique au Château de la Follie
Sébastien Foucart
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