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Duo allemand à Soubise

Paris
Hôtel de Soubise
07/11/2007 -  
Robert Schumann : Fantasiestücke, opus 73
Felix Mendelssohn : Sonate pour violoncelle et piano n° 2, opus 58
Claude Debussy : Sonate n° 1 pour violoncelle et piano
Manuel de Falla : Suite populaire espagnole (arrangement Maurice Maréchal)
Astor Piazzolla : Le Grand tango

Julian Arp (violoncelle), Caspar Frantz (piano)


Pour son deuxième concert, le Festival Jeunes talents accueillait un duo allemand formé du violoncelliste Julian Arp, né en 1981, élève de Boris Pergamenschikov et David Geringas, et du pianiste Caspar Frantz. Comme tout au long de cette édition, la scène est installée dans l’ancienne salle des gardes de l’Hôtel de Soubise, où se trama, dit-on, le massacre de la saint Barthélemy (1572) et où la Société olympique créa les Symphonies «Parisiennes» de Haydn (1787), dominée par Typus religionis, une imposante peinture sur bois du XVIe, saisie en 1762 dans la chapelle du collège jésuite de Billom et qui suscite encore de nos jours des réactions contrastées parmi les spectateurs.


Est-ce l’acoustique? Est-ce l’écriture riche et dense de l’accompagnement? Est-ce l’ouverture trop large du couvercle du piano? Toujours est-il que Julian Arp paraît quelque peu en retrait durant la première partie de son récital, consacrée au romantisme allemand, avec les Fantasiestücke (1849) de Schumann et la Seconde sonate (1843) de Mendelssohn: tant pis pour le violoncelle fin et sensible, sans excès de vibrato, que l’on entrevoit parfois, mais tant mieux pour un clavier à la fois nuancé et virtuose, à la belle sonorité.


Dédiée au XXe siècle, la seconde partie de la soirée permet de mieux apprécier les qualités du violoncelliste, plus ample et romantique qu’ironique ou distancié dans une Sonate (1915) de Debussy aux glissandi et portamenti généreux. Sans être d’une précision infaillible, les brèves pièces de la Suite populaire espagnole, arrangement par Maurice Maréchal de six des Sept chansons populaires espagnoles (1915), convainquent cependant par leur sens du chant et du phrasé. Autre exemple d’inspiration populaire, Le Grand tango (1982) de Piazzolla s’impose davantage par son engagement que par son caractère idiomatique.


Dans un français parfait, Caspar Frantz annonce les deux bis par lesquels les musiciens remercient un public aussi nombreux que chaleureux: le troisième mouvement du Conte (1910/1923) de Janacek, puis le Largo de la Sonate (1846) de Chopin, en écho, par climat quasi schumannien, au début du programme.



Simon Corley

 

 

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