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Côté classique, côté romantique Mons Conservatoire Royal, Auditorium 06/30/2007 - Louis-Augustin Lebrun : Concerto pour hautbois n°1
Felix Mendelssohn-Bartholdy : Concerto pour violon, piano et cordes
Muriel Sarlette (hautbois), Plamena Mangova (piano), Alissa Margulis (violon)
Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, Jean-François Chamberlan (direction)
Se déroulant durant les week-ends du 23 juin au 15 juillet dans différents lieux de la ville, le Festival Côté Cour, Côté Jardin de Mons, qui en est à sa quatrième édition, permet à des jeunes musiciens, certains encore étudiants, de se produire dans un cadre idéal – entre autres dans l’agréable Auditorium du Conservatoire Royal –, et, pour certaines manifestations, avec des musiciens professionnels.
Bénéficiant du soutien de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, ce concert permet, grâce à deux œuvres du répertoire classique et romantique, de faire la connaissance non seulement de musiciens confirmés mais également d’élèves du Conservatoire de la ville, à commencer par Muriel Sarlette. Elle livre un Premier Concerto pour hautbois de Lebrun (1746-1790) d’une belle clarté classique. Son jeu parfaitement contrôlé est stylé, naturel, fluide et plein de fraîcheur. Tout au plus aurait-on aimé que cette jeune hautboïste s’abandonne davantage. Complété de trois étudiants du Conservatoire de Mons (Kristina De Troyer et Thierry Stulemeijer à la flûte ainsi que Jérôme Baudart aux percussions), l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, dirigé, du premier violon, par Jean-François Chamberlan, offre un accompagnement vif, élancé et d’une ferme assise rythmique.
Dans le Concerto pour violon, piano et cordes de Mendelssohn se confrontent deux forts tempéraments. Née à Fribourg en 1981, la violoniste Alissa Margulis livre un jeu intense, fougueux et, en définitive, tout à fait convaincant, bien que non exempt de quelques menues impuretés. Son brillant duo avec Plamena Mangova, née en 1980, Deuxième Prix du Concours Reine Elisabeth Section Piano 2007, se révèle passionnant. Grâce à une interprétation riche, lumineuse et nuancée, la pianiste bulgare contribue pour beaucoup à cette réussite. Intelligent, son jeu va au fond de la partition et ne cherche jamais à s’imposer face à celui d’Alissa Margulis dont, au contraire de la pianiste, on ne dit rien dans le programme (distribué gratuitement). L’Allegro molto final est irrésistible d’énergie et d’impétuosité. Quant à l’accompagnement de l’orchestre, il est parfait et ne cherche jamais à voler la vedette.
L’affiche du Festival Côté Cour, Côté Jardin
Une page sur Plamena Mangova
Une page sur Alissa Margulis
Le site de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie
Sébastien Foucart
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