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Caf’ conf Paris
Orangerie de Bagatelle
06/23/2007 -
Frédéric Chopin : Impromptu n° 2, opus 36
Philippe Cassard (piano)
Comme de coutume en ce début d’été, l’Orangerie de Bagatelle accueille le Festival Chopin qui, pour sa vingt-quatrième édition, du 16 juin au 14 juillet, a reconduit son dispositif habituel: entre une inauguration par Cyprien Katsaris et une clôture par Bruno Rigutto, se succéderont ainsi neuf «concerts aux chandelles» (Cabasso, Ebi, El Bacha, Luisada, Tharaud, …), trois «récitals du dimanche» (Berchot, Billaut et Daudet) et une après-midi «piano à portes ouvertes» (à entrée libre) dédiée à huit jeunes artistes.
Pour autant, il serait hâtif d’en conclure que rien ne change, car toutes les manifestations s’inscrivent dans une thématique renouvelée d’une année sur l’autre: «Splendeur de l’Etude» en 2005, «Chopin reçoit Mozart» en 2006. Pour 2007, c’est la pédagogie qui sert de fil rouge, d’abord au travers de Bach, dont Chopin recommandait en effet la pratique quotidienne et dont un Prélude et Fugue sera donc donné au début de chaque concert. Le festival est en outre dédié à la mémoire d’une grande pédagogue, Germaine Mounier, disparue le 27 juin 2006 à l’âge de quatre-vingt-six ans: vice-présidente de la Société Chopin, elle eut notamment comme élèves Erik Berchot, Hervé Billaut, Catherine Collard et Alexandre Tharaud. Enfin, le festival lui-même fait œuvre de pédagogie, en proposant, le samedi à 10 heures 30, trois «café-confer’s», consistant en une conférence précédée d’un jus d’orange, d’un croissant et d’un café.
Avant Jean-Jacques Eigeldinger («Les Préludes de Chopin entre Bach et Debussy») et Dominique Merlet («L’art de la pédale chez Chopin»), c’est Philippe Cassard qui ouvrait cette série avec une conférence sur le Deuxième impromptu (1839) de Chopin: introduction au programme qu’il donnera le 28 juin à Bagatelle mais en même temps enregistrement de la dernière émission de sa deuxième saison de «Notes du traducteur», diffusées le vendredi après-midi sur France Musique.
Fidèle à sa méthode, Cassard revendique une démarche mêlant finement analyse objective et impressions subjectives, gravures historiques (Kempff, Anievas, Magaloff, Rubinstein) et exemples joués sur le vif, resituant cette partition relativement négligée dans son contexte biographique et faisant ressortir sa parenté avec d’autres pages de Chopin (Barcarolle, Etude «Révolutionnaire», Polonaise «Héroïque», …): des termes simples, mais sensibles et soigneusement choisis, suggérés bien plus que didactiques, qui conquièrent visiblement les spectateurs, venus nombreux pour un samedi matin. Nul doute que ce sera également le cas des auditeurs de France Musique le vendredi 29 juin à 14 heures 20.
Le site du Festival Chopin
Simon Corley
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