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Le jeu des quatre familles

Paris
Palais Garnier
05/27/2007 -  
Felix Mendelssohn : Octuor, opus 20
Georges Enesco : Octuor, opus 7

Frédéric Laroque, Eric Lacrouts, Marianne Lagarde, Franck Laroque (violon), Pierre Lenert, Jean-Michel Lenert (alto), Cyrille Lacrouts, Frédéric Lagarde (violoncelle)


Pour le dernier de ses sept «Dimanches musicaux au Palais Garnier» de la saison, l’Opéra national de Paris s’est amusé à démontrer que, selon l’expression consacrée, son orchestre forme, au sens propre, une «grande famille», puisqu’il a réussi à constituer en son sein un octuor rassemblant deux par deux des musiciens qui ne sont autres que frères ou sœur. Au-delà de cet assemblage fraternel, l’intérêt principal du concert tenait cependant à son programme, associant deux œuvres essentielles, écrites par des compositeurs d’une exceptionnelle précocité, respectivement âgés de seize et dix-neuf ans.


On aura toutefois connu l’Octuor (1825) de Mendelssohn plus radieux (Allegro moderato, ma con fuoco), plus expressif (Andante), plus étincelant (Scherzo), l’interprétation ne semblant prendre son envol que dans le redoutable Presto final, d’ailleurs repris en bis en fin de soirée.


Mais peut-être les musiciens ont-ils préféré conserver de l’énergie pour le trop rare Octuor (1900) d’Enesco et ses quarante minutes d’un seul tenant – malgré la pause observée après le «premier mouvement» – anticipant de quelques années l’ampleur, la construction et parfois même le langage d’un autre gigantesque opus 7, le Premier quatuor de Schönberg. L’engagement des solistes de l’Opéra, notamment celui de Pierre Lenert à l’alto, se révèle ici tout à fait convaincant, servant de manière claire et pédagogique cette musique située au confluent de Brahms pour la densité de son contrepoint et de Fauré pour la continuité de son flux mélodique, mais aussi du postwagnérisme ambiant (évoquant ici ou là La Nuit transfigurée) et, bien évidemment, du folklore roumain.



Simon Corley

 

 

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