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Un Lully réussi Paris Cité de la musique 10/18/1998 - Jean-Baptiste Lully : Thésée Aurélia Legay (Aeglé), Célia Cornu-Zozor (Cléone), Franck Lunion (Arcas), Christian Immler (Egée), Stéphanie d’Oustrac (Médée), Jean-François Novelli (Thésée) pour les principaux rôles
Javier Lopez Pinon (mise en scène), Emmanuelle Haïm (assistante musicale), François Bazola (préparation du choeur)
Choeur et Orchestre de l’Académie baroque européenne d’Ambronay
William Christie, direction On ne peut trouver que remarquable, une telle réussite. Même si c’était William Christie qui dirigeait des étudiants (en double distribution pour certains rôles) de plusieurs grands conservatoires européens, il disposait de peu de temps et d’une longue partition. La mise en place était parfaite, la prononciation –supervisée par Patricia Ranum, spécialiste de la rhétorique- presque impeccable. Si la mise en espace nous a paru, par contre, constamment ridicule, l’orchestre et les choeurs furent somptueux. Crée à St-Germain-en-Laye le 11 janvier 1675, cette tragédie lyrique en un prologue et cinq actes, comme de coutume, est la troisième des tragédies de Lully, qui collabore ici avec Philippe Quinault. La présence de Médée, qui décline amour, guerre et merveilleux, habite toute la représentation, et l’on pouvait admirer, dans ce rôle, une élève du conservatoire de Lyon, Stéphanie d’Oustrac. Tant sur le plan scénique que vocal, elle a régné, en compagnie de sa rivale Aeglé (Aurélia Legay), sur tout l’opéra. On aura également remarqué une très belle voix de haute-contre : Jean-Christophe Henry. Le niveau professionnel de l’ensemble rendait donc pleinement justice à cette partition. Une interrogation persiste toutefois : pourquoi Lully est-il présent de manière si parcimonieuse à l’affiche ?
Signalons les autres dates de la tournée débutée à Lyon le 16 octobre : le 21 au Muziekcentrum d’Utrech, le 22 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le 23 au Théâtre de Caen, le 25 à Genève, et le 26 au Barbican Center de Londres.
Frédéric Gabriel
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