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Solide brunch

Paris
Théâtre du Châtelet
04/01/2007 -  
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 7, opus 59 n° 1
Béla Bartok : Quatuor n° 1, sz. 40

Quatuor Ebène: Pierre Colombet, Gabriel Le Magadure (violon), Mathieu Herzog (alto), Raphaël Merlin (violoncelle)


Remplaçant le Quatuor Zehetmair, le Quatuor Ebène a proposé en cette fin de matinée du dimanche au Châtelet un très solide brunch chambriste, débutant par l’immense Septième quatuor (1806) de Beethoven, le premier des «Razoumovski». Mais il n’y avait pas là de quoi effrayer un deuxième prix du Concours de Bordeaux (2003) devenu ensuite premier prix du Concours de l’ARD à Munich (2004): avec une belle précision, la jeune formation joue sur les couleurs et la mesure plutôt que sur la mise en valeur de la dimension symphonique de l’oeuvre et de ses ruptures.


Du samedi après-midi au Théâtre de la Ville, avec le Quatuor de Tokyo – également vainqueur à Munich (1970) – dans le Neuvième (voir ici), au dimanche matin avec le Quatuor Ebène dans le Septième, la distance est encore moindre que celle qui sépare les deux lieux de part et d’autre de la place du Châtelet: même évocation des mânes haydniens et mozartiens dans l’Allegro initial, Allegretto vivace e sempre scherzando regardant certes davantage vers l’avenir, mais dans l’esprit d’un intermezzo mendelssohnien, délicatesse et fragilité de l’Adagio molto e mesto.


Parmi les trois premiers Quatuors de Bartok qu’ils viennent d’enregistrer pour Mirare (voir ici), les Ebène ont choisi le Premier (1909): généralement placée sous obédience magyare ou même viennoise, la partition bénéficie ici d’un éclairage très français, dans l’esprit de Debussy ou Ravel, une option qui se défend parfaitement, vu la connaissance précoce que le compositeur hongrois a eue de cette musique et l’influence qu’elle a alors exercée sur son l’évolution de son style. Mais leur lecture n’est nullement unidimensionnelle, faisant par exemple déjà apparaître dans le dernier mouvement, ce qui n’est pas plus absurde, ce qu’un Chostakovitch pourra ensuite tirer de son aîné.


Comme lors des récentes «Victoires de la musique», le Quatuor Ebène offre en bis une adaptation de la musique de Pulp fiction de Quentin Tarantino.


Le site du Quatuor Ebène



Simon Corley

 

 

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