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Carpe noctem

Paris
Sorbonne (Amphithéâtre Richelieu)
03/09/2007 -  
La Passion Tristan

Christine Schweitzer (Isolde), Christian Fromont (récitant), Ensemble Carpe Diem: Marine Perez (flûte), Jean-Pierre Arnaud (hautbois, cor anglais), Philippe Bréas (cor), Jean-Bernard Beauchamp (trompette, cornet), Nicolas Martynciow (timbales), Sandrine Chatron (harpe), Catherine Montier (violon), Lise Berthaud (alto), Raphaël Perraud (violoncelle), Igor Boranian (contrebasse)


Initialement prévue au cours de la saison précédente mais reportée en raison de la fermeture de la Sorbonne suite aux manifestations du printemps dernier, la venue de l’ensemble Carpe Diem aux «Concerts de midi» a toutefois pu se réaliser cette année, pour la présentation de l’une des nombreuses productions conçues par leurs animateurs, la flûtiste Marine Perez, le hautboïste Jean-Pierre Arnaud et le comédien Christian Fromont.


Parmi les nombreux arrangements suscités par Tristan et Isolde (1859), La Passion Tristan, idéalement assortie au crachin celte que doivent endurer les spectateurs avant le concert plutôt qu’au prochain temps pascal des… Passions, ne se cantonne évidemment pas à un registre humoristique, comme les Souvenirs de Munich de Chabrier. Même si les grandes pages ne sont pas oubliées, notamment les Préludes des actes impairs, elle ne saurait non plus être assimilée à ces «résumés symphoniques» que les chefs ont parfois proposé des opéras de Wagner: en effet, non seulement l’orchestre est réduit à dix musiciens, qui se tassent non sans peine, debout, sur l’étroite scène de l’amphithéâtre Richelieu, mais la soprano Christine Schweitzer, héroïne un peu froide, mais à la tessiture et au timbre satisfaisants, se joint à eux pour deux interventions importantes: un extrait du duo du deuxième acte, où le registre de ténor du violoncelle tient en tant que de besoin le rôle de Tristan, et, bien entendu, la mort d’Isolde. Peut-être davantage, en fin de compte, une «Passion Isolde» qu’une «Passion Tristan», enrichie de brefs textes de liaison et bribes de livret dits (en français) par Christian Fromont, et précédée d’une présentation, comme toujours enjouée et informative, de Jean-Pierre Bartoli qui, à l’unisson de Jean-Pierre Arnaud, met en lumière une parenté thématique, tant musicale que littéraire, avec Roméo et Juliette de Berlioz.


Constitué en 1993, Carpe Diem – dont le nom prend un aspect un tantinet paradoxal lorsqu’il s’agit comme ici de célébrer la nuit chère aux amants – réunit des noms familiers, anciens ou en activité au sein des grandes phalanges parisiennes – National (le violoncelliste Raphaël Perraud), Orchestre de Paris (le contrebassiste Igor Boranian, le percussionniste Nicolas Martynciow), Opéra (J.-P. Arnaud, le corniste Philippe Bréas) – ou solistes reconnus, telle l’altiste Lise Berthaud, nouvelle recrue de l’ensemble. Leur virtuosité n’est pas de trop pour mettre en valeur de manière le plus souvent convaincante l’arrangement de J.-P. Arnaud, qui sonnent heureusement de façon plus proche de l’original que de Siegfried-Idyll, bénéficiant en l’occurrence de l’acoustique généreuse du lieu: autant de pris pour ne pas nourrir l’inévitable sentiment de frustration que pourraient susciter ces cinquante-cinq minutes, si fidèles soient-elles au texte original – à l’exception d’un accompagnement, certes assez discret, du fameux solo de cor anglais au début du troisième acte – et si soignées en soient généralement les transitions.


Le site de l’ensemble Carpe Diem



Simon Corley

 

 

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