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A la Maison du Brésil

Paris
Maison du Brésil
02/27/2007 -  
Heitor Villa-Lobos : Valsa da dor
Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n° 17 «La Tempête», opus 31 n° 2
Franz Liszt : Etude de concert n° 3 «Un sospiro»
Frédéric Chopin : Scherzo n° 4, opus 54 – Préludes, opus 28 (quatre extraits)
Ernesto Nazareth : Odeon, opus 146 (arrangement Paulo Francisco Paes)

Paulo Francisco Paes (piano)


A la Maison du Brésil, le Théâtre Lucio Costa, du nom de l’architecte qui conçut, avec Le Corbusier, ce bâtiment (1959) de la Cité universitaire, accueille entre autres des concerts et, après un beau récital de Luis Fabiano Rabello en octobre dernier (voir ici), le public, qui a bénéficié d’un Yamaha plus vaillant qu’en octobre dernier, s’est rendu plus nombreux pour découvrir Paulo Francisco Paes: vingt-cinq ans, mais en paraissant dix de moins, il se perfectionne actuellement à l’Ecole supérieure de musique Reina Sofia de Madrid avec avoir été formé à l’Université fédérale de Rio de Janeiro.


Ce concert fournissait à nouveau l’occasion rare d’entendre un peu de musique brésilienne, qui encadrait des pièces du grand répertoire: d’abord Villa-Lobos, évidemment, avec la Valse de la douleur (1932), romance que l’on prêterait sans trop de difficulté à Rachmaninov si elle n’était auréolée de la lumière nostalgique de la saudade.


De la Dix-septième sonate (1802) de Beethoven, le jeune pianiste donne une interprétation très contrôlée et construite, mais dont le classicisme et la retenue, sans doute plus raides que véritablement froids ou distants, ne rendent pas justice à l’esprit romantique et au sentiment d’urgence de cette Tempête. Un soupir, dernière des Trois études de concert (1848) de Liszt, respire davantage – c’est bien le moins que l’on puisse en attendre – mais son prosaïsme, s’il a le mérite d’éviter toute complaisance, se révèle décevant.


Très articulé, voire brutal, le Quatrième scherzo (1842) de Chopin manque de nuances, de cette délicatesse aérienne et de cette poésie que l’on entrevoit cependant dans la partie centrale. La sélection de quatre Préludes de l’opus 28 (1839) n’apporte pas grand-chose, d’autant que les trois premiers (Onzième, Dix-neuvième et Seizième) servent à une démonstration de virtuosité, certes globalement convaincante malgré quelques accrocs, et que le dernier (Quatrième) verse dans le sentimentalisme.


Parmi les délicieux tangos brésiliens d’Ernesto Nazareth (1863-1934), Paulo Francisco Paes a choisi Odeon (1921), qui rappelle la période où le compositeur travail dans le cinéma éponyme de Rio, où il accompagnait au piano les films muets: il en propose toutefois son propre arrangement brillant, à la manière des Godowsky et autres pianistes de cette époque mythique ou même, plus près de nous, de Stephen Hough. Il est loisible de préférer la fraîcheur et la simplicité de la version originale, mais le programme se concluait ainsi sur une note dynamique, encore qu’un excellent bis, le Quatrième des dix Préludes de l’opus 23 (1903) de Rachmaninov, ait finalement ramené la sérénité.



Simon Corley

 

 

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