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Différentes musiques

Paris
Radio France
09/24/1998 -  
Franz Schreker : Ouverture pour un drame
Béla Bartok : Concerto pour alto et orchestre op. posth.
Edward Elgar : Concerto pour violoncelle et orchestre en mi mineur op. 85

Paul Hindemith : Métamorphoses symphoniques sur des thèmes de Carl Maria von Weber
Sabine Toutain (alto), Carlos Dourthé (violoncelle), Orchestre National de France, Christof Perick (direction)

Le National nous proposait ce soir un programme original et cohérent, comprenant deux concertos portés par les solistes de l’orchestre : le redoutable Concerto pour alto de Bartok et le non moins physique Concerto pour violoncelle d’Elgar. Les deux solistes, chacun à sa manière, purent laisser libre cours à leur musicalité propre.

Dans le concerto de Bartok, Sabine Toutain fut remarquable de maîtrise dans une partition connue pour ses difficultés techniques. Le son demeure courageux et engagé quelle que soit la virtuosité requise. ça racle, ça bourdonne, ça zingue, et puis ça chante, c’est doux et rond, puis sévère, et c’est très beau. Le ton dramatique est maintenu de bout en bout, l’altiste conte une histoire que l’orchestre isole du monde.

Carlos Dourthé s’impose sur un tout autre ton dans le concerto d’Elgar. Le violoncelliste fonce la tête la première dans l’oeuvre. Pas de mur à l’horizon : les risques pris sont payants. La partition se fait urgence, son lyrisme ou sa bonhomie paraissent évidences. Le jeu est déchaîné dans une oeuvre qui requiert une extrême vitalité. L’écueil de l’enlisement est évité.

Les compléments de programme viennent asseoir la qualité de ce concert. L’Orchestre National est, sous la baguette de Christof Perick, dans un de ses grands jours. Les nuances sont extrêmes, l’équilibre des pupitres parfait. Mentionnons au passages cuivres et percussions qui, notamment dans les Métamorphoses d’Hindemith, s’en seront donné à coeur joie. Les couleurs sont riches, l’orchestre passe sans difficulté des tons les plus intimes aux plus extravertis. Un concert qui confirme la présence, au sein des orchestres parisiens, de remarquables personnalités musicales.



Gaëlle Plasseraud

 

 

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