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Bozar presents... Bruxelles Bozar, Salle Henry Le Bœuf 10/15/2006 - Robert Schumann : Etudes symphoniques, opus 13
Ernesto Lecuona : Danzas cubanas (Al fin te vi, No hables mas!, En tres por cuatro), Danzas afro-cubanas (La conga de media noche, La Comparsa, Danza de las Nanigos, Danza Lucumi, …Y la Negra Bailaba)
Franz Liszt : Valse oubliée n°1 – Mephisto-Valse n°1
Mauricio Vallina (piano)
La série intitulée « Dimanche au Mont des Arts » permet de découvrir le dimanche matin des jeunes solistes et ensembles, certains débutant leur carrière internationale. Au vu de la relative affluence ce matin, la formule semble plaire : après avoir dégusté un petit-déjeuner (compris dans le prix du billet) dans la cafétéria du Bozar, le public est invité à prendre place dans la Salle Henry Le Bœuf pour un récital d’une bonne heure.
Né à la Havane en 1970, Mauricio Vallina fait partie de ces pianistes soutenus par Martha Argerich. Ce parrainage a d’ailleurs permis au pianiste cubain d’enregistrer un disque dans la série « Martha Argerich presents… » d’EMI. Dès les Etudes symphoniques de Robert Schumann, nous découvrons un pianiste sensible qui se joue des difficultés techniques. Dans une interprétation qui évite la surpuissance (qui serait malvenue dans ces Etudes), Mauricio Vallina semble davantage vouloir caractériser l’atmosphère des différentes variations que révéler la structure globale de l’œuvre. La brillance, la vivacité et l’exaltation ne font jamais défaut mais on regrette quelque peu un manque d’élan.
Le florilège de danses cubaines et afro-cubaines d’Ernesto Lecuona (1896-1963) que propose Mauricio Vallina donne un peu de couleur latino-américaine bienvenue au sein de ce programme. Ecrire que le pianiste joue ici dans son arbre généalogique n’est sans doute pas exagéré. Nous retrouvons davantage d’élan dans cette succession de courtes pièces pétillantes, souriantes et entraînantes, dans une interprétation qui n’en néglige ni les subtilités ni les nuances.
Pour terminer son récital, Mauricio Vallina ne quitte pas le domaine de la danse mais retourne sur le continent européen avec une Valse oubliée n°1 de Liszt rendue avec élégance et délicatesse. Elle introduit directement la Première Mephisto-Valse dans laquelle le pianiste fait montre d’un jeu imaginatif, musclé et ne confinant jamais dans la simple démonstration de virtuosité. Mauricio Vallina offre une vision cynique et machiavélique à souhait de cette œuvre rabâchée.
Le site de Mauricio Vallina
Sébastien Foucart
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