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Mozart aux Champs-Elysées

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
09/23/2006 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Adagio pour violon et orchestre en mi majeur K.261, Concerto pour violon n°2 en ré majeur K.211, Concerto pour violon n°5 en la majeur K.219, Sonate pour violon et piano en mi bémol majeur K.481, Concerto pour piano n°9 K.271 "Jeunehomme".
Augustin Dumay (violon), Maria Joao Pires (piano), Orchestre de chambre de Wallonie.

La sonorité est ronde, chaude, homogène, avec un aigu bien timbré. Le jeu est élégant, mais sans affectation, ne sacrifiant rien à l’effet, d’une humilité inspirée, notamment dans les cadences, qui s’intègrent parfaitement à l’ensemble des mouvements. Plus que tout peut-être, on admire la beauté du legato et la noblesse du phrasé. Le Mozart d’Augustin Dumay nous séduit toujours autant, aussi éloigné de la galanterie empesée d’une mauvaise tradition que des ravalements critiquables de certains baroqueux. Prudent, voire timide dans l’Adagio en mi majeur, l’honnête Orchestre de chambre de Wallonie se détend dans le Deuxième Concerto, mais semble attendre le Cinquième pour s’abandonner vraiment, stimulé il est vrai par une musique plus riche.
Lorsqu’enfin, dans le Concerto « Jeunehomme » le violoniste devient chef à part entière, il se sent sans doute plus fermement conduit et donne alors le meilleur de lui-même, malgré des vents parfois intempestifs. Inspiré aussi par l’interprétation superbement sobre de Maria Joao Pires, qui atteint dans la limpidité une grande profondeur. Elle joue ce Concerto comme elle joue les derniers, ne succombant jamais à la tentation de la volubilité factice, toujours tendue mais jamais crispée, créant dans le mouvement lent d’ambigus clairs-obscurs. Du coup, le Concerto s’enchaîne parfaitement avec la Sonate pour violon et piano K. 481 entendue auparavant, pourtant postérieure de huit ans, pas seulement à cause de la tonalité commune de mi bémol : les deux interprètes, qui parviennent à une parfaite fusion des deux instruments – ce n’est pas évident dans les Sonates de Mozart -, la nimbent de couleurs également moirées, de la même mélancolie souriante.


Didier van Moere

 

 

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