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In vino musica

Quincy
Eglise Saint-Germain
07/08/2006 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Quintette avec clarinette, K. 581
Ludwig van Beethoven : Septuor, opus 20
Gabriel Thibaudeau : La Quincisive (création)

Jean-Jacques Smith (cornemuse 20 pouces en ré), Octuor de France: Jean-Louis Sajot (clarinette), Jacques Thareau (basson), Antoine Degrémont (cor), Yuriko Naganuma, Jean-Christophe Grall (violon), Laurent Jouanneau (alto), Paul Broutin (violoncelle), Michel Fouquet (contrebasse)


Pour sa neuvième étape annuelle à Quincy, l’Octuor de France a demandé à son compositeur attitré, le Québécois Gabriel Thibaudeau (né en 1959), d’écrire une pièce de six minutes destinée à marquer le soixante-dixième anniversaire du classement du vignoble en AOC et à saluer l’ami Jean-Jacques Smith, le «vinocornemuseux». La Quincisive prend ainsi la forme d’une suite qui enchaîne des airs traditionnels berrichons, parant cette musique tour à tour nostalgique et dansante d’un habillage contemporain, dans l’esprit du travail des écoles nationales du siècle dernier. Si la cornemuse, qui énonce les thèmes folkloriques, tient évidemment un rôle soliste, l’octuor ne se contente pas d’accompagner et d’assurer les transitions, mais confère une couleur «savante» à la tradition populaire.


Si cette pochade donnée en conclusion du concert, et immédiatement bissée, constituait sans nul doute le clou du spectacle, il serait pourtant injuste de passer sous silence la prestation de l’Octuor de France dans deux de ses œuvres de prédilection, d’abord le Quintette avec clarinette (1789) de Mozart: après un Allegro serein, d’allure modérée, aux angles encore plus arrondis par l’acoustique de l’église Saint-Germain et un Larghetto en apesanteur, servi par les attaques quasi imperceptibles et la sonorité veloutée de Jean-Louis Sajot, le Menuetto et l’Allegretto à variations s’imposent en revanche par la vivacité et les contrastes.


Enrichi de couleurs orchestrales par la réverbération du lieu, le Septuor (1800) de Beethoven est décidément une partition qui réussit toujours aussi bien à l’Octuor de France (voir ici), qui lui imprime un élan juvénile et une fraîcheur dignes de la Sonate «Le Printemps», particulièrement dans les mouvements extrêmes et dans le Scherzo, sans sacrifier la poésie de l’Adagio cantabile ni la rusticité du Tempo di menuetto.


Le site de Gabriel Thibaudeau



Simon Corley

 

 

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