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Bonification

Fontainebleau
Château (Chapelle de la Trinité)
06/11/2006 -  
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 4, opus 18 n° 4
György Kurtag : Moments musicaux, opus 44
Anton Webern : Cinq mouvements, opus 5
Béla Bartok : Quatuor n° 2, opus 17, sz. 67

Quatuor Parker: Daniel Chong, Karen Kim (violon), Jessica Bodner (alto), Kee-Hyun Kim (violoncelle)


Parmi les deux concerts des septièmes «Rencontres musicales» à se tenir au Château de Fontainebleau où ProQuartet a par ailleurs ses quartiers, un seul prend place dans la chapelle de la Trinité. En ce lieu où furent notamment célébrés le mariage de Louis XV et le baptême du futur Napoléon III, c’est, en partenariat avec le New England conservatory de Boston dont sont issus les quatre musiciens, le Quatuor Parker, vainqueur du Concours de Bordeaux en 2005 (voir ici), qui était accueilli. Un lauréat qui, s’il avait convaincu le jury des professionnels, avait en revanche été devancé, aux yeux de celui de la presse, par le Quatuor Ardeo.


Dès le Quatrième quatuor (1800) de Beethoven, la formation américaine démontre – le terme est de mise à Bordeaux – qu’elle s’est bonifiée, à moins qu’il n’ait fallu attribuer aux circonstances contraignantes d’une compétition la grande prudence qui avait alors marqué ses choix interprétatifs. Rien de tel ici, car si la facture instrumentale demeure remarquable, l’auditeur est saisi d’emblée par un ton résolument dramatique, servi par des accents incisifs et légers, une belle envie de jouer, une vigueur et une vivacité de chaque instant.


Les Parker reprennent ensuite les Moments musicaux (2005) que Kurtag avait précisément destinés à l’édition du Concours de Bordeaux qu’ils ont remportée: s’ils n’ont rien perdu de leur précision (... rappel des oiseaux... [étude pour les harmoniques]), ils ont gagné en hargne (Invocatio [un fragment]), en ironie (Capriccio) et, dans les mouvements pairs, en intensité bartokienne.


La seconde partie permettait de retrouver deux des compositeurs qui ont sans doute marqué le plus Kurtag. D’abord Webern, avec les Cinq mouvements (1909), où les jeunes musiciens vont jusqu’au bout du dépouillement dans les pages lentes et obtiennent une superbe mise en place dans les pages rapides. Ensuite Bartok, avec un Deuxième quatuor (1917) de grande tenue: Moderato initial dense et lyrique, dont les grands élans postromantiques évoquent l’Ecole de Vienne, et Lento sans concession à la facilité, entrecoupés par un spectaculaire Allegro molto capriccioso.


Le Quatuor Parker, qui vient de graver ce Deuxième quatuor, couplé au Cinquième, dans le cadre du disque que, parallèlement à son succès bordelais, le mécénat de la Société générale l’autorise à réaliser, rejoue en bis l’Allegro final du Quatrième quatuor de Beethoven.



Simon Corley

 

 

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