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En famille

Paris
Alfortville
03/31/2006 -  et 1er (Massy), 2* (Suresnes) et 4 (Paris) avril 2006
Serge Rachmaninov : Concerto pour piano n° 3, opus 30
Alexandre Scriabine : Symphonie n° 2, opus 29

Oxana Yablonskaya (piano)
Orchestre national d’Ile-de-France, Dimitri Yablonsky (direction)


L’Orchestre national d’Ile-de-France présente à quatre reprises un programme intitulé «Passions slaves», en fait consacré à deux œuvres russes du début du siècle dernier. Il retrouve pour l’occasion Dimitri Yablonsky, chef principal de l’Orchestre philharmonique de Russie, qui accompagne d’abord sa mère, Oxana Yablonskaya, dans le Troisième concerto (1909) de Rachmaninov. Deuxième prix au concours Long-Thibaud en 1963 (l’année où Bruno Rigutto remportait un sixième prix), la pianiste russe a eu une carrière difficile, notamment marquée, en 1977, par l’exil aux Etats-Unis, où elle n’a toutefois pas tardé à enseigner à la Juilliard School.


Sans constituer une révélation spectaculaire, son interprétation du concerto se caractérise par une approche étonnamment chambriste, grâce à un orchestre réduit (quarante cordes) et à un jeu qui, malgré quelques imprécisions et un Yamaha à la sonorité métallique, offre une subtilité et un moelleux somme toute assez peu courants dans ce répertoire. Elle donne en bis la Sonate K. 159 (1752) de Scarlatti, à l’alacrité inattendue après ce déferlement romantique.


Parmi les trois symphonies de Scriabine, assez rares au concert, la Deuxième (1901), où se trahissent encore de nombreuses influences (Tchaïkovski, Wagner mais aussi Franck), n’est pas la plus jouée. N’hésitant pas à solliciter au maximum la puissance des musiciens, Yablonsky n’évite pas le pompiérisme et peine à défendre cette partition un peu trop bavarde, qui alterne non sans systématisme points culminants et pages apaisées. Cela étant, l’Orchestre national d’Ile-de-France n’est pas en cause, le clarinettiste solo, Jean-Claude Falietti, et les cuivres parvenant même à se mettre brillamment en valeur.



Simon Corley

 

 

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