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Fougue juvénile Paris Sorbonne 03/17/2006 - Ludwig van Beethoven : Trio avec piano n° 7 «A l’Archiduc», opus 97
Trio Ernest Chausson: Philippe Talec (violon), Antoine Landowski (violoncelle), Boris de Larochelambert (piano)
En association avec le Conservatoire national supérieur de musique de Paris (CNSMDP), les Concerts de midi de la Sorbonne, repliés de l’amphithéâtre Richelieu vers l’auditorium (à l’excellente acoustique) d’une annexe voisine de l’université, proposaient de découvrir une formation constituée depuis cinq ans, le Trio Ernest Chausson.
A un âge où ils pourraient encore se trouver les bancs de cette université, les musiciens font effectivement preuve d’une fougue toute juvénile dans le Septième trio «A l’Archiduc» (1811) de Beethoven, particulièrement dans les mouvements pairs, aux phrasés bondissants et aux attaques mordantes, presque brutales, avec parfois une certaine raideur dans l’articulation. Résolument symphonique et haut en couleur, le vaste Allegro moderato initial conjugue cette vigueur avec des climats plus légers ou mystérieux, au risque d’une fragmentation du discours. Quant à l’Andante cantabile à variations, il s’en tient à une simplicité expressive qui n’anticipe pas sur les profondeurs du dernier Beethoven.
Retardé par des obligations administratives, Jean-Pierre Bartoli, une fois n’est pas coutume, est contraint de se limiter à une présentation résumée et a posteriori de l’œuvre, mais elle est suivie du Presto final du Premier trio (1795), un bis qui sied particulièrement à la verdeur et à l’enthousiasme de l’ensemble français.
Le site du Trio Ernest Chausson
Simon Corley
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