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Révélation

Paris
Auditorium du Louvre
03/16/2006 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour violon et piano n° 25, K. 293a [301]
Ernest Bloch : Nigun extrait de «Baal Shem»
Pablo de Sarasate : Romanza andaluza, opus 22 n° 1 – Zapateado, opus 23 n° 2
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano n° 7, opus 30 n° 2

Areta Zhulla (violon), Thomas Hoppe (piano)


Présentant de jeunes artistes, souvent pour leur premier récital parisien, les concerts du jeudi midi à l’Auditorium du Louvre se caractérisent par un niveau qui laisse rarement à désirer – et le public, toujours aussi nombreux, continue d’ailleurs de ne pas s’y tromper – mais la prestation d’Areta Zhulla (née en 1986) aura sans doute été encore un cran au-dessus, et ce dans un programme d’une grande variété stylistique, exigeant donc de sa part une importante capacité d’adaptation.


En parfaite entente avec le pianiste Thomas Hoppe, la violoniste grecque donne une vision naturelle et équilibrée de la Vingt-cinquième sonate (1778) de Mozart, mais elle frappe surtout par un jeu très séduisant et par la qualité de son intonation ainsi que de sa sonorité, avec un legato onctueux qui n’étonne nullement lorsque l’on sait qu’elle a étudié avec Pinchas Zukerman puis Itzhak Perlman.


Dans un registre très différent, Nigun (Improvisation), pièce centrale du triptyque Baal Shem (1923) de Bloch, confirme une superbe précision instrumentale: du bien beau violon, malgré une expression légèrement en retrait. Nouveau changement radical avec la Romance andalouse (1879) de Sarasate, un rien apprêtée, mais dans une réalisation toujours aussi convaincante, avec un archet qui ne semble jamais toucher la corde.


Une œuvre à la fois plus dense et plus développée telle que la Septième sonate (1802) de Beethoven montre les limites, plus esthétiques que techniques, que peut encore trouver Areta Zhulla: bien qu’il n’y ait objectivement pas grand-chose à reprocher à son interprétation, très tenue au point d’en devenir parfois distante, servie en outre par un accompagnement remarquablement inventif de son partenaire allemand, on attend peut-être davantage d’inquiétude dans l’Allegro con brio et d’urgence dans l’Allegro final, mais aussi moins de réserve dans l’Adagio cantabile et de raideur dans le Scherzo.


Retour à Sarasate pour conclure avec le Zapateado (1880), dans la même veine virtuose que Hora staccato (1906) de Grigoras Dinicu (arrangé par Heifetz), donné en bis.


Le site de Thomas Hoppe



Simon Corley

 

 

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