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Hautbois lyrique

Paris
Auditorium du Louvre
02/23/2006 -  
Thomas Attwood Walmisley : Sonatine pour hautbois et piano n° 1
Camille Saint-Saëns : Sonate pour hautbois et piano, opus 166
Clara Schumann : Trois romances pour hautbois et piano, opus 22
Antal Dorati : Duo concertant

Sébastien Giot (hautbois), Delphine Bardin (piano)


Un récital de hautbois donné par de jeunes artistes et présentant des œuvres rarement jouées? Qu’à cela ne tienne, l’Auditorium du Louvre fait une fois de plus le plein avec ses concerts méridiens du jeudi. Visiblement, le public n’a d’ailleurs nullement regretté un déplacement qui lui aura fait permis de faire d’intéressantes découvertes, à commencer par la Première sonatine (1846) de l’Anglais Thomas Attwood Walmisley (1814-1856), huit minutes qui ont peu à envier au charme d’un Mendelssohn, même si elles cantonnent le piano à un rôle secondaire.


Dans un tel programme, la Sonate (1921) de Saint-Saëns faisait presque figure de «tube»: Sébastien Giot (vingt-huit ans), soliste à l’Orchestre philharmonique de Strasbourg, confère une belle éloquence au mouvement central et maîtrise parfaitement les traits rapides du Molto allegro final, déjà si proche de Poulenc, tandis que Delphine Bardin lui offre un accompagnement à la fois net et subtil.


Les Trois romances pour hautbois et piano de Clara Schumann sont datées de 1853, année au cours de laquelle Robert, qui avait lui-même écrit en 1849 trois romances pour la même formation, bascula dans la folie. S’il ne réserve certes pas de surprises considérables, ce recueil n’en confirme pas moins que la parenté de style des Schumann, tant dans l’expression intériorisée de l’Andante molto que dans les ambiguïtés majeur/mineur de l’Allegretto.


Beaucoup plus connu comme chef d’orchestre, Antal Dorati n’en a pas moins été actif en tant que compositeur, destinant notamment plusieurs partitions à Heinz Holliger, dont un Duo concertant (1984): douze minutes de caractère hongrois, qui font tour à tour chanter et danser le hautbois, idéales pour mettre en valeur le sens du phrasé ainsi que l’agilité de l’interprète. Le bis demeure dans une veine lyrique, avec la deuxième des Cinq pièces dans le ton populaire (1849) de Schumann.



Simon Corley

 

 

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