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Quatuors magyars

Paris
Sorbonne (Amphithéâtre Richelieu)
01/20/2006 -  
Béla Bartok : Quatuor n° 1, opus 7
György Ligeti : Quatuor n° 1 «Métamorphoses nocturnes»

Roland Daugareil, Pascale Meley (violon), Nicolas Carles (alto), Claude Giron (violoncelle)


Comme l’année dernière avec son cycle Mendelssohn, l’Orchestre de Paris s’associe au Musée d’Orsay et aux Concerts de midi de la Sorbonne pour offrir, d’ici le 28 avril, huit sessions de musique de chambre. Plutôt que de suivre la meute mozartienne, c’est le thème de «L’Europe musicale» qui a été fort judicieusement retenu, chaque programme étant consacré à un ou plusieurs pays: Hongrie, Allemagne et Autriche, Espagne, Benelux, Scandinavie, République tchèque, Grande-Bretagne, France. Une série prometteuse, non seulement au vu non seulement des compositeurs que l’on pourra successivement y entendre (Granados, Turina, Caplet, H. Andriessen, Arnold, Holst, Gouvy… et même Mozart), mais aussi d’un départ très réussi. La première étape de ce cycle coïncidait, à l’Amphithéâtre Richelieu, avec le début de la saison des Concerts de midi Sorbonne, les œuvres étant, comme de coutume dans ce cadre, précédées d’une présentation fort pédagogique de Jean-Pierre Bartoli, exemples musicaux à l’appui.


Dans le Premier quatuor (1908) de Bartok, les cordes réunies autour de l’excellent Roland Daugareil, premier violon solo de l’Orchestre de Paris, regardent vers Vienne: rien de plus logique pour celui qui s’est attaché à prendre le relais de Beethoven dans le genre du quatuor et dans une époque marquée par les innovations des Schönberg et de ses disciples. Un postromantisme très expressif prévaut donc dans le Lento initial, tandis que l’Allegretto acquiert un charme capricieux et une grâce assez inhabituels. Très complète et parfaitement mise en place, cette interprétation d’une superbe tenue se conclut sur un Allegro vivace qui emporte la conviction.


Le Premier quatuor «Métamorphoses nocturnes» (1954) de Ligeti a été qualifié à juste titre de «Septième quatuor de Bartok», même si les nuits du premier sont autrement plus agitées que les fameuses «musiques nocturnes» qui reviennent fréquemment sous la plume du second. Davantage que le caractère novateur de la partition, c’est cette filiation que les musiciens mettent en valeur dans une prestation à nouveau exemplaire.



Simon Corley

 

 

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