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Trois en un

Paris
Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines
12/03/2005 -  
Max Reger : Sonate pour orgue n° 2, opus 60
Francis Poulenc : Concerto pour orgue
Olivier Messiaen : Le Livre du Saint Sacrement (extraits)
Johannes Brahms : Sérénade n° 2, opus 16

Elisabeth Zawadke (orgue)
Orchestre de l’Opéra de Rouen, Dietrich Henschel (direction)


Dans le cadre d’une saison musicale à la programmation soignée, qui permettra notamment d’entendre Alain Planès aussi bien que l’Atelier des Musiciens du Louvre, le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines proposait samedi soir une soirée hétéroclite, constituant en même temps la dernière des sept manifestations de la vingt et unième édition du festival Jeux d’orgues en Yvelines: trois concerts en un, en fin de compte, soit successivement un récital d’orgue, une pièce pour orchestre de chambre et un concerto les réunissant.


Le nom de Max Reger n’apparaît pas si fréquemment à l’affiche de ce côté-ci du Rhin: sa Seconde sonate (1901) se conclut bien évidemment par une impressionnante fugue à trois voix qu’Elisabeth Zawadke maîtrise impeccablement. Mais la sonorité lisse et artificielle de l’instrument électronique Allen installé dans la salle, tenant parfois de l’accordéon ou du limonaire, s’accompagne d’une spatialisation troublante, le son semblant en effet provenir de différents côtés de la scène en fonction des registres utilisés.


Certes assorti d’un fort chromatisme postwagnérien, ce retour à Bach fournissait une excellente introduction au Concerto pour orgue (1938) de Poulenc, avec l’Orchestre de l’Opéra de Rouen dirigé par Dietrich Henschel. Le baryton allemand suit ainsi la voie ouverte par Dietrich Fischer-Dieskau, Placido Domingo, José Cura… ou René Jacobs. Comme s’il était embarrassé par sa grande taille, sa gestuelle paraît assez saccadée, mais n’en est pas moins résolument pédagogique et expressive. L’effectif limité à vingt-cinq cordes peine quelque peu à équilibrer l’orgue, bien que celui-ci, ni suave, ni mordant, pèche davantage par sa prudence que par ses excès.


La seconde partie débutait par trois des dix-huit pièces du Livre du Saint Sacrement (1984), l’ultime recueil de Messiaen, à savoir les deux premières (Adoro Te, La Source de vie) et la dernière (Offrande et Alleluia final). Terne et en retrait, la jeune organiste allemande, si elle possède indéniablement la technique requise, fait preuve de trop de réserve pour une musique si colorée et exubérante.


Tout aussi sereines, quoique sans doute moins mystiques et plus terre à terre, les deux sérénades de Brahms demeurent trop souvent dans l’ombre de ses symphonies. La Seconde (1859) présente l’originalité d’exclure les violons, de telle sorte que les onze instruments à vent se retrouvent presque à parité avec les douze cordes. Très allant, mais manquant parfois de liant et de souplesse, Henschel en donne une lecture plus agreste que rustique, plus de l’ordre du divertissement que de celui de la symphonie. Mettant en valeur de beaux pupitres (clarinettes, bassons), l’Orchestre de l’Opéra de Rouen confirme la qualité du travail accompli avec son directeur musical, Oswald Sallaberger.


Le site du Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines

Le site d’Elisabeth Zawadke

Le site de Dietrich Henschel

Le site de l’Opéra de Rouen



Simon Corley

 

 

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