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Fascination de l'orchestre

Paris
Palais Garnier
11/21/2005 -  
Giacinto Scelsi : Hymnos, Yliam, Uaxuctum
Edgard Varèse : Ecuatorial
Hanspeter Kyburz : A travers, Noesis

Ernesto Molinari (clarinette)
SWR Vokalensemble Stuttgart
SWR Sinfonieorchester Baden-Baden & Freiburg, Sylvain Cambreling (direction)


Après le choc de la découverte et un certain effet de mode à la fin des années 80, Giacinto Scelsi (1905-1988) n’est plus souvent joué par nos orchestres et c’est bien regrettable tant les œuvres de ce compositeur complètement à part continuent de fasciner. Voyage à l’intérieur du son, immense respiration de l’orchestre, Hymnos (1963) impressionne toujours autant. Cependant, l’habitude d’écoute des enregistrements de Jurg Wyttenbach (les seuls disponibles quasiment, désormais accessibles à petit prix chez Musidisc), enregistrés dans une église et donc avec une réverbération importante, nous fait trouver assez pauvre le, normalement, massif Uaxuctum (1966). Rarement joué, Ecuatorial (1934) de Varèse apporte un contrepoint intéressant à cette première partie de concert. Moins radical que ses glorieux aînés, mais doté d’un réel talent d’orchestration et d’une inventivité débordante, le suisse Hanspeter Kyburz (né en 1960) donne à la seconde partie du concert une tonalité légère, fraîche, colorée. Son concerto pour clarinette A travers (1999) regarde vers le jazz et fait preuve d’une écriture très raffinée. Mais c’est surtout Noesis (2001), pour grand orchestre, qui marque les esprits par sa vivacité frémissante. Kyburz jette les notes et les accords dans l’orchestre comme les joueurs jettent les dés : toujours avec intensité, toujours pour des combinaisons renouvelées et toujours, bien sûr, avec le plaisir du jeu. Une splendide réussite. On n’oubliera pas de saluer l’excellence des interprètes et notamment la parfaite maîtrise de Sylvain Cambreling. Un concert remarquable comme sait en produire le Festival d’automne.





Philippe Herlin

 

 

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