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Violon français

Paris
Salle Cortot
11/15/2005 -  et 27 novembre 2005 (Saint-Germain-en-Laye)
Johannes Brahms : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 78
Serge Prokofiev : Sonate pour violon et piano n° 1, opus 80

Fanny Clamagirand (violon), Sodi Braide (piano)


Les concerts (gratuits) de midi et demi organisés les mardis et jeudis Salle Cortot avec le soutien de l’Association française d’action artistique et de la SACEM sont généralement consacrés aux professeurs ou élèves de l’Ecole normale de musique, mais ils s’ouvrent également aux lauréats de prix internationaux, telle Fanny Clamagirand, vingt et un ans, qui vient de remporter le premier prix du concours Fritz Kreisler de Vienne. Elève de Jean-Jacques Kantorow puis d’Itzhak Rashkovsky, elle était accompagnée ici par Sodi Braide, trente ans, pianiste britannique d’origine nigériane mais résidant en France, lui-même ancien élève de l’Ecole normale et titulaire, entre autres, d’un sixième prix au concours de Leeds en 2003 ainsi que d’un «prix discrétionnaire» du jury au concours Van Cliburn cette année.


Dans la Première sonate (1879) de Brahms, elle fait preuve de davantage de naturel et de sagesse que de personnalité, mais sa lecture demeure toujours d’un goût irréprochable et bénéficie en outre de la riche sonorité du registre grave de son Matteo Goffriller.


Moins délicate à aborder, la Première sonate (1946) de Prokofiev est cependant tenue avec fermeté: nul débordement dans cette prestation typique de l’élégance et de la retenue françaises et, si l’apparence frêle dissimule une indéniable puissance, la sonorité n’en privilégie pas moins la pureté sur l’opulence. On aura donc entendu des interprétations plus sombres, inquiétantes ou sarcastiques de cette oeuvre, mais l’autorité mêlée de réserve qu’y démontre Fanny Clamagirand suffit déjà à emporter la conviction.


Les musiciens offrent en bis laPremière des cinq Mélodies de l’opus 35 bis (1925) de Prokofiev.


Le site de Fanny Clamagirand



Simon Corley

 

 

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