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Rentrée mahlérienne

Paris
Théâtre Mogador
10/15/2005 -  et 20* (Créteil), 21 (Villetaneuse) octobre
Gustav Mahler: Symphonie n° 6

Orchestre national d’Ile-de-France, Yoel Levi (direction)


En 2005-2006, l’Orchestre national d’Ile-de-France (ONDIF) retrouvera, pour des programmes principalement consacrés au grand répertoire, quelques-uns des artistes avec lesquels il a déjà travaillé dans le passé (Moshe Atzmon, Brigitte Engerer, Juraj Valcuha, Dimitri Yablonsky, …), mais aussi des solistes et chefs tels que Pierre Amoyal, Gilles Apap, Gautier Capuçon, Henri Demarquette, Philippe Entremont, Jean-François Heisser, Laurent Petitgirard ou Willard White. Les musiciens varieront en outre les plaisirs en offrant quatre concerts de musique de chambre au Studio Bastille et en investissant la fosse de l’Opéra de Massy pour La Bohème. L’orchestre songe enfin à l’avenir, qu’il s’agisse des enfants – grâce à des concerts éducatifs, des ateliers et des spectacles spécifiques, notamment la commande passée à quatre compositeurs contemporains autour des Fables de La Fontaine – ou des jeunes talents, avec une «Chef académie» de six stagiaires confiée à Janos Fürst du 31 octobre au 5 novembre.


Même s’il a déjà tourné dans la région depuis le mois dernier (voir par exemple ici et ici), l’orchestre effectuait ici sa véritable rentrée. Comme en 2002 – Quatrième avec Moshe Atzmon – et en 2004 – Deuxième sous la baguette de Yoel Levi, «chef principal» depuis le 1er septembre (voir ici) – c’est avec Mahler que celui-ci avait choisi de donner le véritable coup d’envoi de cette saison. Rien de plus normal, au demeurant, qu’une phalange telle que l’ONDIF ait envie de se mesurer à un compositeur qui est devenu l’un des standards à l’aune duquel elle peut évaluer ses progrès tout en se montrant au public sous son meilleur jour et dans son effectif complet.


En optant pour la Sixième symphonie (1904), Yoel Levi succédait à ce qui avait été l’un des (trop rares) sommets de la récente intégrale de Chung avec l’Orchestre philharmonique de Radio France (voir ici). De fait, la réussite ne paraît pas aussi frappante, ne serait-ce qu’en raison de l’acoustique éclatée de la Maison des arts et de la culture de Créteil, peu propice à la fusion des timbres et mettant excessivement en avant certains pupitres, par exemple les trombones, au sein d’une formation légèrement renforcée (neuf cors, sept trompettes). Dirigeant par cœur, Levi déçoit par une approche indéniablement sérieuse, mais plus sage qu’oppressante ou grinçante, malgré une allure plutôt rapide (quatre-vingts minutes): le premier mouvement, dont la reprise est observée, le Scherzo (en deuxième position) et même l’Andante moderato peinent ainsi à trouver leurs marques, au fil des fluctuations du tempo et de phrasés parfois surprenants. Dans le Finale, en revanche, le discours est empoigné avec davantage de conviction, tandis que le refus de sonorités confortables crée un climat fantastique et inquiétant, avec un marteau particulièrement efficace, qui retentit par deux fois de façon bien plus impressionnante qu’à l’ordinaire.


Le site de l’Orchestre national d’Ile-de-France



Simon Corley

 

 

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