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Festival de l’été parisien Paris
Salle Rossini
07/16/2005 -
Wolfgang Amadeus Mozart : Rondo en la mineur K 511
Ludwig van Beethoven : Sonate en ut majeur op. 53 « Waldstein »
Alban Berg : Sonate en si mineur op. 1
Franz Schubert : Impromptu en si b majeur op. 142 n° 3
Maurice Ravel : Valses nobles et sentimentales
Jean-Frédéric Neuburger (piano)
Rare manifestation musicale d’intérêt durant l’été à Paris (avec Sceaux), le Festival Jeunes Talents inaugurait deux semaines de concerts ce samedi 16 juillet. Pour sa cinquième édition, le festival se transporte de son lieu habituel, l’Hôtel de Soubise, actuellement occupé par un festival de danse, à la Salle Rossini, dans la mairie du 9e arrondissement. On préfère le quartier du Marais à celui de Drouot, le plein air à une salle vite surchauffée mais, heureusement, la programmation reste toujours aussi captivante. Les interprètes vont des découvertes (provenant des meilleurs conservatoires européens, rappelons-le) aux jeunes en phase de confirmation (la violoniste Ann-Estelle de Médouze, la pianiste Lorène de Ratuld, le Quatuor Alma). Jean-Frédéric Neuburger, lui, entre dans la cour des grands, et commence un fulgurant début de carrière. Son ample programme démontre une maîtrise étonnante pour un pianiste âgé de 19 ans : le complexe mouvement lent de la sonate «Waldstein» est admirablement construit, respiration, sens de l’attente, sens de la dynamique, tout y est. Tout juste aurait-on aimé un peu plus de force dans le premier mouvement de la sonate de Beethoven, mais le jeu très clair du pianiste ne cherche jamais l’effet de masse. Son sens du touché fait merveille dans Mozart, même si l’on a pu trouver son tempo un peu métronomique. Son sens de la construction ressort également très bien dans la Sonate de Berg, la souplesse de la phrase dans Schubert et, on l’a dit, la clarté de son jeu dans Ravel. Un superbe concert d’ouverture pour un festival à ne pas manquer.
Le site du Festival Jeunes Talents
Philippe Herlin
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