About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Serres musicales

Paris
Jardin des serres d’Auteuil (Pavillon des azalées)
06/19/2005 -  
Joseph Haydn : Sonate pour piano n° 60, Hob.XVI.50
Claude Debussy : Trois préludes
Pierre Boulez : Incises
Maurice Ravel : Gaspard de la nuit

Bertrand Chamayou (piano)


Comme chaque année, l’association Ars mobilis présente du 17 au 26 juin, sous la direction artistique d’Anne-Marie Réby, son «Printemps des serres d’Auteuil», proposant, à prix modique (8 euros), sept récitals et concerts de musique de chambre d’une heure sans entracte, comprenant chacun une «figure imposée» de musique contemporaine, en l’espèce deux des natifs de 1925, Berio et Boulez.


Remplaçant Florent Boffard, Bertrand Chamayou, quatrième prix au Concours Long-Thibaud 2001, débutait par la Soixantième sonate (1795) de Haydn. Faisant preuve d’une superbe qualité de toucher, il rend pleinement justice, par son sens du discours et de la couleur, à l’inventivité et à la richesse de cette sonate, probablement la dernière écrite par le compositeur, l’année même où Beethoven, avec la trilogie de l’opus 2, apportait sa première contribution au genre.


La suite du programme offrait une remarquable cohérence, au-delà du simple fait qu’elle était exclusivement consacrée à la musique française du XXe siècle. D’abord dans trois extraits (Ondine, La Terrasse des audiences du clair de lune et Feux d’artifice) du Second livre (1912) des Préludes de Debussy, Chamayou, souple et subtil, s’impose par un jeu très naturel.


Gaspard de la nuit (1908) de Ravel bénéficie du même raffinement, avec une distance et une réserve qui privilégient l’abstraction sur la caractérisation des différentes pièces: ainsi, Ondine, tout juste antérieure à la pièce de Debussy, le halo sonore évoque ici davantage Une barque sur l’océan tandis que Le Gibet perd de sa force lancinante et que Scarbo paraît plus suggéré qu’inquiétant ou sarcastique.


Entre-temps, le pianiste aura démontré de façon éclatante comment la prolifération ludique d’Incises (1994/2001) de Boulez s’inscrit dans la descendance de Debussy et de Ravel, rappelant aussi bien la liberté de Feux d’artifice que les notes furieusement répétées de Scarbo. En bis, il offre le bref et rare nocturne En rêve (1885), où le dernier Liszt, même s’il demeure dépouillé et harmoniquement aventureux, se fait moins sévère que dans ses Lugubres gondoles et autres Nuages gris.


Du 26 août au 11 septembre, toujours à l’initiative d’Ars mobilis et dans le cadre attachant de ces serres plus que centenaires, il faudra également compter avec les neuf concerts des «Nouveaux solistes aux serres d’Auteuil» (Anthony Leroy, Sandra Moubarak, Elena Rozanova, Maurizio Baglini, Florent Pujuila, Pierre Fouchenneret, Sébastien van Kuijk, Romain Descharmes, Noémi Boutin, le Quatuor Satie et Kathia Buniatishvili), «parrainés» par de prestigieux «anciens» (Giovanni Bellucci, Vanessa Wagner, Raphaël Oleg et François-Frédéric Guy).


Le site d’Ars mobilis



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com