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Raretés françaises

Paris
Musée d'Orsay
05/31/2005 -  
Ernest Chausson : Pièce pour violoncelle et piano, opus 39
Henri Duparc : Sonate pour violoncelle et piano
Charles-Valentin Alkan : Sonate de concert, opus 47

Emmanuelle Bertrand (violoncelle), Pascal Amoyel (piano)


Fin du «Cycle violoncelle» organisé par le Musée d’Orsay: après Miklos Perényi en mars (voir ici) et Mischa Maisky en avril (voir ici), c’est Emmanuelle Bertrand qui donne à son tour deux programmes différents, l’un consacré à la musique française, l’autre à la musique germanique (le 2 juin), sortant tous deux des sentiers battus.


Dès la Pièce en ut (1897) de Chausson, la violoncelliste française fait valoir un beau legato, qui lui autorise des phrasés souples et lyriques, offrant en outre une sonorité chaleureuse et veloutée, sans boursouflures.


Véritable rareté, la Sonate (1867) de Duparc demeure encore suffisamment mystérieuse pour que sur les quatre mouvements annoncés, on n’en entende que trois, à la grande perplexité du public. Il est vrai que Duparc, emblématique du créateur exigeant avec lui-même, a détruit sa propre partition et qu’il s’agit donc d’une reconstitution d’après manuscrits et brouillons, laquelle ne fut créée (par Pierre Fournier) qu’à l’occasion du centenaire de la naissance du compositeur (1948). Si le final, d’humeur volontaire, s’inscrit dans la descendance de Schumann, c’est le mouvement central, étonnamment figé et d’une exceptionnelle simplicité de moyens, qui frappe.


Brillant pianiste, Alkan n’en a pas moins laissé quelques œuvres marquantes de musique de chambre, comme la Sonate de concert (1857). De proportions ambitieuses et d’esprit quasi concertant par la richesse de son accompagnement, assuré avec sobriété et sagesse par Pascal Amoyel, elle se caractérise par une grande variété de climats, depuis la lumineuse méditation de l’Adagio jusqu’à la virtuosité endiablée du Finale alla saltarella. Emmanuelle Bertrand y confirme une manière naturelle et sans affectation, malgré une petite tendance au portamento.


En bis, les musiciens proposent une adaptation de Après un rêve (1878) de Fauré, parfaitement équilibrée, sans verser dans les épanchements excessifs ni renoncer pour autant à l’expression.



Simon Corley

 

 

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