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Marcelo Alvarez, Riccardo prometteur

Zurich
Opernhaus
05/22/2005 -  et les 26*, 28 mai, 2, 5 et 8 juin 2005

Giuseppe Verdi: Un Ballo in Maschera


Michèle Crider (Amelia), Yvonne Naef*/Stefania Kaluza (Ulrica), Sen Guo (Oscar), Marcelo Alvarez (Riccardo), Roberto Servile/Leo Nucci* (Renato), Gabriel Bermudez*/Peter Kalmann (Silvano), Reinhard Mayr (Samuel), Giuseppe Scorsin (Tom), Oscar Tellez Roa (un juge), Christopher William Hux (un serviteur)

Choeur de l’Opéra de Zurich (Ernst Raffelsberger, préparation), Orchestre de l’Opéra de Zurich, Stefano Ranzani (direction musicale), Jürgen Flimm (mise en scène)



Juste après ses débuts londoniens en avril, Marcelo Alvarez endosse à nouveau les habits de Riccardo à l’Opernhaus de Zurich, un rôle qui comptera sans aucun doute parmi les grandes incarnations du ténor argentin. Certes, le chanteur n’approfondit pas particulièrement l’évolution intérieure du personnage, mais son engagement scénique misant sur le caractère extraverti du comte reste néanmoins fort convaincant, avec une touche de spontanéité qui fait fondre les réticences soulevées par une silhouette qui s’est épaissie au fil des années. Mais qu’importe, tant le chant est généreux, le timbre d’une grande beauté et la diction naturelle. Le ténor en outre n’est pas avare en nuances, nous offrant des pianissimi à couper le souffle et des accents particulièrement poignants dans une scène finale d’anthologie. En résumé donc, une magnifique prestation.


Mis à part Leo Nucci, qui, comme toujours lors de ses fréquentes apparitions à Zurich, nous donne une véritable leçon de chant italien, les autres solistes n’atteignent pas les mêmes sommets, même si, dans l’ensemble, la distribution est de fort bonne tenue. Michèle Crider campe une Amélia particulièrement émouvante lorsqu’elle implore son mari de la laisser revoir son fils, mais elle doit faire face à de sérieux problèmes d’intonation et à un vibrato gênant. Yvonne Naef, l’émouvante Brangäne de la Bastille, incarne une Ulrica sans grand relief, malgré des graves délicieusement capiteux.


Dans la fosse, Stefano Ranzani n’est pas le plus raffiné des chefs et se complaît dans la lourdeur, les fortissimi et les effets faciles. Le spectacle imaginé par Jürgen Flimm, le futur patron du festival de Salzbourg, date de 1999. Le lever de rideau laisse apparaître le bureau ovale de la Maison Blanche, qui fait lui-même partie d’un décor de film, avec caméras, projecteurs et équipe de techniciens. Riccardo, pour l’occasion président des Etats-Unis dans les année 50, arrive sur scène debout dans une limousine et salue la foule, à laquelle sont mêlés de nombreux policiers portant lunettes de soleil et chapeau à la Borsalino. Malgré quelques décalages par rapport au livret (l’habit de pêcheur choisi par Riccardo pour consulter Ulrica devient par exemple un uniforme de policier), la transposition fonctionne. Pour beaucoup cependant, cette soirée restera essentiellement comme celle de la découverte d’un ténor prometteur.



Claudio Poloni

 

 

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