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Henze tous publics

Paris
Théâtre du Châtelet
04/19/2005 -   et 20*, 22 et 24 avril 2005
Hans Werner Henze : Pollicino

Eric Huchet (Le Père), Aurélia Legay (La Mère), René Schirrer (L’Ogre), Doris Lamprecht (L’Ogresse), Frédéric Albou (Le Loup), Guillaume Lillo/Anton Barsoff (Pollicino), Charlotte Marchand/Malory Matignon (Clotilde), Sarah Ghezaili/Chloé Verneuil (Hibou)
Chœur d’enfants Sotto Voce, Scott Alan Prouty (chef de chœur), Eric Lacrouts (violon), Sabine Vatin (piano), Ensemble instrumental, Claire Gibault (direction musicale)
Guy Coutance (mise en scène), Yannis Kokkos (décors et costumes), Patrice Trottier et Pascal Sautelet (lumières)


Parallèlement à la création française des Bassarides (voir ici) de Henze, le Théâtre du Châtelet présente un tout autre aspect de l’œuvre du compositeur allemand, avec Pollicino (Le Petit poucet) (1980), un «conte en musique» sur un livret de Giuseppe di Leva d’après Collodi, Grimm et Perrault. Pour l’occasion, le public avait considérablement rajeuni, mais c’est sans turbulence notable que se sont écoulées les soixante-quinze minutes de la représentation.


Afin de résoudre les délicats problèmes que pose le genre de l’opéra non seulement destiné aux enfants mais aussi chanté par des enfants, pratiqué notamment avec succès par Britten, Henze use d’un vocabulaire composite, mêlant styles et époques, du pastiche mozartien au langage contemporain. C’est le chœur Sotto Voce de Scott Alan Prouty qui, dans la fosse et sur la scène, avec une discrète sonorisation, chante collectivement les rôles des sept frères, des sept sœurs et des sept animaux, avec des solistes pour les rôles de Pollicino, de Clotilde ou du Hibou: travail impeccable qui se conjugue à celui des chanteurs professionnels, Eric Huchet et Aurélia Legay en parents indignes, ainsi que René Schirrer et Doris Lamprecht, servis par les personnages plus extravertis de l’Ogre (mélancolique défenseur des intermittents du spectacle) et de sa femme.


Ayant par ailleurs réalisé l’adaptation française du livret, Claire Gibault dirige de façon musclée un ensemble instrumental sui generis, dominé par un violon et un piano concertants ainsi que par une abondante percussion, mais comprenant également onze flûtes à bec (du sopranino à la basse) et deux cromornes ainsi que des instruments plus usuels (une flûte, trois violons, un violoncelle, une contrebasse, deux guitares et un harmonium). S’il a laissé la place à Guy Coutance pour une mise en scène sans histoire (hormis un repas façon McDonald’s, Yannis Kokkos, comme pour Les Bassarides, signe les décors et costumes: maisons de guingois façon Docteur Caligari et arbres en carton-pâte, d’un côté, animaux humanisés de l’autre, l’ensemble aurait sans doute été plus convaincant s’il avait pu sortir des teintes blafardes dans lesquelles les lumières de Patrice Trottier et Pascal Sautelet maintiennent presque continûment le spectacle.



Simon Corley

 

 

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