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Six, sept, huit

Paris
Auditorium Saint-Germain
04/18/2005 -  
Dimitri Chostakovitch : Deux pièces pour octuor à cordes, opus 11
Johann Nepomuk Hummel : Septuor, opus 74 (+)
Francis Poulenc : Sextuor (#)

Hélène Giraud (flûte), Jean-Philippe Thiébaut (+), Jean-Michel Penot (#) (hautbois), Myriam Carrier (clarinette), Frédéric Bouteille (basson), Annouck Eudeline (cor), Bernard Le Monnier, Jérôme Arger-Lefèvre, Isabelle Durin, Yoko Lévy-Kobayashi (violon), Renaud Stahl, Inès Karsenty (+) (alto), Frédéric Dupuis (+), Bernard Vandenbroucque (violoncelle), Jean-Philippe Vo Dinh (contrebasse), Leo de Bono (+), Renaud Stahl (#) (piano)


L’Orchestre national d’Ile-de-France s’attache à mettre en valeur ses différents pupitres en proposant parallèlement à sa saison symphonique des concerts de musique de chambre, toujours donnés le lundi en début de soirée, mais dans un cadre enfin plus approprié (l’Auditorium Saint-Germain) que celui de l’année passée (l’Eglise des Billettes). Le dernier de ces programmes était représentatif de ces séances qu’organisent désormais la plupart des phalanges parisiennes et qui permettent de réunir des ensembles relativement peu usuels, allant en l’espèce du sextuor à l’octuor en passant par le septuor. Entre retour à Bach (Prélude) et expressionnisme virulent (Scherzo), les Deux pièces pour octuor à cordes (1925) de Chostakovitch apparaissent comme emblématiques des années 1920. Violons et altos debout, les huit musiciens rendent justice au radicalisme de ces courts morceaux, avec une remarquable mise en place dans le difficile Scherzo.


Hummel a composé deux septuors destinés à des formations différentes, le premier d’entre eux (1816), en mineur, associant flûte, hautbois, cor, alto, violoncelle, contrebasse et piano. Toujours intelligemment documentées, les notes de programme indiquent que Liszt et Thalberg, entre autres, se firent les champions de cette œuvre: rien de surprenant tant le piano, sans présenter à proprement parler de caractère concertant, ne s’en révèle pas moins brillant, même un rien bavard, donnant ici fort à faire à Leo de Bono. Deux mouvements aussi solides que fougueux, aux formules parfois convenues, encadrent un inévitable Andante con variazioni sur un thème d’allure populaire, précédé d’un étonnant Menuetto o Scherzo dont l’écriture éclatée, faite de bribes mélodiques, est interrompue à deux reprises par un Alternativo d’esprit viennois. De vastes proportions (près de trente-cinq minutes), ce Septuor ne néglige aucun des instruments, même s’il manifeste une certaine prédilection pour le violoncelle (excellent Frédéric Dupuis), auquel sont confiés les thèmes lyriques des deuxième et quatrième mouvements.


Pour conclure, les musiciens s’attaquent avec une gourmandise réjouissante au Sextuor (1940) de Poulenc: Renaud Stahl qui, non content d’être alto solo de l’orchestre, s’illustre ici dans le ton pince-sans-rire de la partie de piano, mérite certainement une mention spéciale, mais il serait injuste de ne pas citer également la clarinette de Myriam Carrier ou le basson de Frédéric Bouteille.



Simon Corley

 

 

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