Back
C'est Mozart qu'on assassine ! Paris Palais Garnier 03/17/2005 - et 18*, 20, 21, 22, 27, 28, 30, 31 mars, 2, 4, 5 avril 2005 Wolf Ballet d'Alain Platel sur des airs de Mozart et divers
Ballets C. de la B.
Klangforum Wien
Sylvain Cambreling (arrangement musical)
Ingela Bohlin, Aleksandra Zamojska (sopranos), Marina Comparato (mezzo)
Un décor de banlieue crade avec des chiens errants, des airs de Mozart transcrits pour un orchestre de square, des personnages autistes habillés à la Deschiens, voici à quoi ressemble le spectacle du chorégraphe belge Alain Platel, d'une vulgarité permanente et qui culmine dans une très explicite scène de partouze entre travestis. Et au niveau de la danse pure ? Le degré zéro : des mouvements relevant plutôt de l'échauffement, des gestes toujours approximatifs, parfois hystériques, jamais aboutis, et qui n'expriment jamais un langage cohérent, mais dont l'agitation pourra faire illusion. Dans ce spectacle pitoyable et ennuyeux, des propos très clairs émergent : l'Internationale est chantée avec componction, la Marseillaise tournée en dérision, des drapeaux sont jetés à terre et piétinés, à commencer et en premier celui d'Israël, qui d'ailleurs aurait dû être brûlé si l'on en croit le compte-rendu des répétitions (livret page 31) ; au dégoût se rajoutent le malaise, la nausée. On ne perdra certainement pas son temps à aller voir un tel 'spectacle'.
Philippe Herlin
|