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Un ballet d’étoiles ! Paris
Palais Garnier
03/05/2005 - et 7, 8, 9, 12, 13, 15 mars 2005
Wuthering Heights
Kader Belarbi (chorégraphie)
Philippe Hersant (musique)
Peter Pabst (scénographie)
Marie-Agnès Gillot (Catherine), Nicolas Le Riche (Heathcliff), Jean-Guillaume Bart (Edgar), Eleonora Abbagnato (Isabelle), Wilfried Romoli (Hindley)
Orchestre de l’Opéra National de Paris, Vello Pähn (direction)
Créé en 2002 et repris en ce mois de mars pour sept représentations, Wuthering Heights a incontestablement trouvé sa place dans le répertoire du Ballet de l’Opéra National de Paris et dans le goût du public, qui remplissait le Palais Garnier lors de cette première représentation et lui a réservé une belle ovation. S’inspirant du roman d’Emily Brontë Les Hauts de Hurle-Vents, Le danseur étoile et chorégraphe Kader Belarbi s’inscrit dans le «Grand ballet narratif français» (thème romantique, décors somptueux, caractérisation des personnages, grande partition d’orchestre, alternance de solos, pas de deux, et ensembles) mais en sachant subtilement le mettre au goût du jour. Abandonnant les décors surchargés, la superbe scénographie de Peter Pabst mêle des éléments réels (pierres, arbre, feu) et éthérés (grands panneaux de tulles descendant des cintres, lumières). Rejetant les poncifs de genre et ne cherchant pas à se mettre en avant, la musique de Philippe Hersant fait preuve de naturel et de subtilité tout en sachant poser des repères par des leitmotivs, le tout dans une écriture très mélodique. Dans une danse globalement très fluide et naturelle, Kader Belarbi fait alterner registre classique (les danses paysannes de l’acte I) et moderne (superbe « variation sur un divan » de Catherine dans la troisième scène du premier acte) et conclut le ballet sur un pas de deux - en grande partie les danseurs allongés sur le sol - tout à fait bouleversant. Le couple maudit (Marie-Agnès Gillot et Nicolas Le Riche) est formidable de véracité dramatique. Une grande réussite.
Philippe Herlin
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